L’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, 82 ans, déjà poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires, a de nouveau été renvoyé vendredi en justice pour subornation de témoin dans un procès sur des escort-girls.
Le tribunal de Bari (sud) a fixé la première audience du procès au 4 février. Cette affaire remonte aux années 2008-2009 quand un jeune et ambitieux entrepreneur de Bari, Giampaolo Tarantini, amenait des escort-girls aux fêtes organisées dans des résidences de Sylvio Berlusconi à Rome et en Sardaigne, afin de se faire bien voir. Poursuivi pour incitation à la prostitution, Giampaolo Tarantini a été condamné à près de huit ans de prison en première instance, mais la procédure d’appel est encore en cours.
Taire les détails les plus délicats
Parallèlement, M. Berlusconi est accusé d’avoir payé l’homme d’affaires pour qu’au cours de ce procès, il taise les détails les plus délicats de ces soirées. Selon le parquet, M. Berlusconi a fourni à Giampaolo Tarantini « des centaines de milliers d’euros, une assistance légale et un emploi » pour qu’il mente aux magistrats.
L’ancien chef du gouvernement fait déjà l’objet de poursuites et de procès en cours pour subornation de témoins à Milan, Sienne, Rome ou encore Turin: il est accusé d’avoir déboursé des millions d’euros pour acheter la discrétion des participant(e)s à ses soirées « bunga-bunga ». Comme dans toutes ces autres affaires, le magnat des médias n’a pas nié les versements à Giampaolo Tarantini, expliquant avoir seulement « aidé une personne et une famille avec des enfants qui se trouvaient et se trouvent dans de graves difficultés financières ». « Nous sommes confiants qu’après l’ouverture du procès, M. Berlusconi sera rapidement acquitté », a commenté son avocat historique, Nicolo Ghedini, cité par le site du quotidien La Repubblica.
AFP