Du 31 mars au 5 avril, la Métropole du fer accueillera la première édition de la EschTechWeek, avec l’ambition de s’imposer dans l’écosystème technologique du pays.
Conférence, réseautage, visites guidées, activités scolaires : ce printemps, la Ville d’Esch-sur-Alzette a décidé de mettre l’univers de la tech à l’honneur, en partenariat avec le Digital Learning Hub de Belval et l’agence The Dots, à l’origine du succès des ateliers pour ados TN’Teens depuis quatre ans.
En invitant les acteurs du secteur à échanger et en y associant l’ensemble des citoyens, l’ambition de la commune est claire : «Nous voulons positionner Esch comme un pilier incontournable de l’écosystème technologique au Luxembourg, mais aussi dans la Grande Région», annonce l’échevin Bruno Cavaleiro, qui voit dans cette première EschTechWeek le coup d’envoi d’une stratégie à plus long terme.
«Esch est une ville universitaire, avec son campus, ses centres de recherche, ses PME et ses start-ups en pleine expansion. L’idée est de construire toute une communauté autour de l’univers des technologies et d’y inclure les citoyens, des plus jeunes aux seniors.»
Un levier de croissance économique
La commune voit dans la branche technologique un levier de croissance économique pour attirer des talents et des investissements, tout en offrant l’opportunité aux entreprises locales d’accélérer en matière de transition numérique, sans oublier de nouvelles perspectives en matière de business.
Concrètement, du 31 mars au 5 avril, le centre-ville et le quartier de Belval vont vivre au rythme de la EschTechWeek avec un programme dense, ciblant tantôt les lycéens, le grand public et les professionnels.
Un tribunal des réseaux sociaux
Ainsi, dès le 1er avril, le ton sera donné avec un tribunal fictif junior qui s’installera dans la salle des séances de l’Hôtel de ville. Plus d’une centaine d’élèves de tous les établissements de la Ville d’Esch seront mobilisés pour simuler le procès des réseaux sociaux, plus vrai que nature.
Juge, procureur, avocats, témoins : tout y sera pou nourrir les débats et provoquer une réflexion de fond sur ces outils aussi fascinants que risqués.
«On l’avait déjà fait en version adulte avec l’IA ou les crypto-monnaies sur le banc des accusés et c’était toujours intéressant», pointe Kamel Amroune, CEO de The Dots, précisant que ce procès miniature sera retransmis en direct sur Esch TV.
Journée B2B sous la tente
Le lendemain, place au réseautage avec une journée B2B marathon sous la grande tente qui sera dressée place de l’Hôtel de ville. «On souhaite surtout favoriser la coopération entre tous les acteurs de la tech sur notre territoire», poursuit Bruno Cavaleiro.
Plusieurs table-rondes sont prévues, couvrant pêle-mêle le volet innovation, le rôle des Big Four auprès des entreprises, le développement urbain, avec Belval qui héberge déjà un nombre important d’acteurs de la tech, et d’autres zones à fort potentiel comme les futurs quartiers Rout Lëns et Metzeschmelz.
Une autre s’intéressera plus particulièrement à la sphère des biotechnologies : «Nous sommes déjà leader dans ce domaine avec un hub implanté au Sommet, le bio incubateur de la House of Biohealth et un grand campus à venir à cet endroit, couplé au futur Südspidol.»

La quatrième édition de TN’Teens, qui a inspiré la EschTechWeek, se tiendra quant à elle le 3 avril, avec 270 lycéens rassemblés au Digital Learning Hub pour une journée d’ateliers de codage et de cybersécurité supervisés par des experts locaux du secteur.
«Ça cartonne tous les ans, et encore une fois, on affiche déjà complet», détaille Kamel Amroune, qui se félicite de voir qu’autant de filles que de garçons sont inscrits.
Le 4 avril, les curieux pourront embarquer pour un bus tour direction Belval, afin de découvrir les coulisses de la Commission nationale pour la protection des données ou de Luxinnovation, habituellement inaccessibles au public.
Un salon gaming, cosplay et brocante
Enfin, le 5 avril, retour sous la tente au centre-ville pour un grand salon ludique dédié au gaming, au cosplay et à la brocante rétro. L’intégralité du programme est disponible en ligne et il est possible de s’inscrire gratuitement aux différentes activités.
Cette première EschTechWeek veut marquer les esprits et s’inscrire durablement dans le temps : «Derrière cet événement, il y a toute une réflexion qui est menée en parallèle pour les années à venir, incluant notamment un projet de centre de formation et créativité dans la tech», souffle l’échevin, enthousiaste.