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Esch : K.-O. sous les hauts-fourneaux


Plus de 500 personnes ont assisté au gala de l’année dernière au pied de la «Massenoire». (Photo : dr)

La quatrième édition du Steelcity Boxgala aura lieu ce samedi à Belval. Les spectateurs pourront assister à 18 combats opposant des boxeurs de la Grande Région.

Sur leurs vélos, dans la salle de musculation du centre omnisports Henri-Schmitz, Ines Anseln, Bryan Barbalinardo et Arden Smaigalic réalisent une dernière séance de cardio avant le grand jour. Demain, à l’ombre des hauts-fourneaux de Belval, ils monteront sur le ring pour le Steelcity Boxgala organisé par le club d’Esch-sur-Alzette. Depuis plusieurs semaines, les trois boxeurs s’entraînent dur pour cet évènement qui marquera la fin de la saison. «Nous avons un plateau de 18 combats», précise Boris Molitor, le président du Boxclub Esch.

Pour cette quatrième édition, le gala retrouve son lieu de prédilection et installera son ring à côté de la «Massenoire» ce qui permettra de protéger les combattants de la pluie si celle-ci venait à s’inviter au cours de la soirée. «On voulait organiser un évènement sur Esch et on cherchait un cadre spécial. En plus, il n’y a pas forcément d’endroit dans le centre-ville pour accueillir des combats de boxe, à part peut-être la Kulturfabrik mais c’est compliqué à organiser.»

Un combat vedette franco-français

À 18 h, le premier gong retentira. Les combats s’enchaîneront tout au long de la soirée et permettront aux trois espoirs eschois de se mesurer à des boxeurs venus du Luxembourg mais aussi de France et d’Allemagne. Mais si ce gala est réservé aux amateurs, aucun des représentants de la Métropole du fer n’est novice pour autant. «À 18 ans, Ines en est à son cinquième combat et a gagné les quatre précédents.» Arden, 15 ans, montera quant à lui pour la deuxième fois sur le ring après un match nul tandis que Bryan, 16 ans, partira sur son troisième duel après une victoire et une défaite.

«Il va y avoir des combats intéressants, assure Boris Molitor. On regrette de ne pas avoir de boxeurs de Belgique, mais ce sera pour l’année prochaine.» Les affrontements, tous en boxe anglaise, se tiendront sur trois rounds de deux minutes. «Il n’y en aura qu’un en trois rounds de trois minutes, ce sera un peu le combat vedette entre Kamil Boussehaba de Lons-le-Saunier et Théo Lexa de Florange.» Un petit entracte sera animé par le groupe MayB2 au cours de la soirée.

Prêts à accueillir 600 personnes

Les amateurs de boxe sont attendus en nombre. L’année dernière déjà, plus de 500 personnes étaient venues assister aux différents combats. «On a même manqué de chaises pour tous les spectateurs! Cette année, j’en ai demandé 400, avec les gradins on devrait pouvoir accueillir 600 personnes.» Un joli succès pour ce club de 110 adhérents qui a vu le jour il y a huit ans. «Il y avait deux clubs à Esch, créés en 1921 et 1931. Ils ont fusionné au début des années 90 avant de fermer en 1994. On a recréé le club en 2016. J’étais supporter de la Jeunesse et dans un groupe de discussion j’ai demandé si certains étaient intéressés. On a créé un évènement Facebook et on a commencé en mai 2016.»

La petite association a ensuite pris peu à peu de l’ampleur pour finalement se faire une place au Grand-Duché. «On organise régulièrement des rencontres avec les autres clubs. Et en octobre-novembre, il y a le championnat national.» Si la boxe n’a pas l’aura du foot, elle attire tout de même de nombreux aficionados comme en témoignent les nombreux galas organisés tout au long de l’année.

Et alors que les Jeux olympiques de Paris commencent dans deux semaines, Boris Molitor se prend à rêver. «C’est à Rome, en 1960, que les derniers boxeurs luxembourgeois ont participé aux JO. Ce serait bien d’y retourner un jour… et ça pourrait peut-être un Eschois!»

Steelcity Boxgala à Belval. Entrée : 15 euros, étudiants 10 euros. Ouverture des portes à 17 h 15, premier combat à 18 h.

Un espace rien qu’à eux

Créé en 2016, le Boxclub Esch a rapidement converti de nouveaux adeptes au noble art pour atteindre aujourd’hui les 110 adhérents. Pour continuer sur cette lancée, l’association a de nombreux projets et compte notamment déménager dans quelque temps. «Pour l’instant, nous nous entraînons à l’école du Brill et nous devons partager la salle avec d’autres clubs», explique le président Boris Molitor. Mais une fois les travaux terminés au centre omnisports Henri-Schmitz de Lallange, le Boxclub disposera de sa propre salle avec des équipements et surtout un ring fixe. De quoi préparer les futures rencontres dans les meilleures conditions.

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