Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
À Esch-sur-Alzette, la question de l’accès public aux aires de jeux appartenant à la maison relais «Sprëtzenhaus» et au campus Wobrécken se pose.
Au cours de l’année 2023, différents nouveaux bâtiments destinés aux enfants ont poussé aux quatre coins de la ville d’Esch-sur-Alzette. L’ancienne caserne des pompiers Aalt Sprëtzenhaus avait été restaurée et adaptée pour accueillir une maison relais. Rue Winston-Churchill, c’est tout un campus qui avait vu le jour. Et qui dit complexe scolaire et maison relais, dit aussi aire de jeux. Chacun de ces établissements en possède une.
C’est justement ces aires de jeux qui ont questionné Steve Faltz, conseiller communal LSAP de la commune. À l’occasion d’un conseil communal, ce dernier a demandé au collège des bourgmestre et échevins si les aires de jeux de la nouvelle maison relais «Sprëtzenhaus» et de la nouvelle école Wobrécken étaient accessibles en dehors des heures d’ouverture des établissements, et ce pour tous les enfants. Une question que peuvent également se poser les habitants d’Esch. Mais la réponse est claire : ces aires de jeu ne sont pas accessibles en dehors des heures d’ouverture, pour des raisons de «sécurité».
«L’aire de jeu de la maison relais « Sprëtzenhaus » a été conçue en application des normes ministérielles de l’éducation non-formelle», rappelle le collège. Cela vise à garantir le développement des enfants dans différents champs d’action tels que les mouvements, la conscience corporelle et la santé. L’aire de jeux est donc considérée comme un «espace fonctionnel». «Comme l’aire de jeux est un élément essentiel de l’agrément ministériel, il est légalement nécessaire de pouvoir garantir nos activités dans un lieu sûr et sécurisé, à l’intérieur duquel les enfants peuvent bouger et jouer sans être perturbés par des personnes externes.» Leur présence rendrait également le travail du personnel éducatif, qui surveille les activités, plus difficile.
Une nouvelle aire au quartier Brill
Se pose également la question du bon entretien et de l’hygiène de l’aire de jeux, la ville se devant de veiller à ce que les équipements ne soient pas endommagés sans que le personnel communal puisse le constater. «Des équipements endommagés peuvent engendrer des accidents», souligne le collège. Si l’aire était ouverte au public, des soucis pourraient se poser et mettre en danger la sécurité des enfants. «Le mulch qui recouvre le sol des aires de jeux risque de cacher de graves dangers pour les enfants, tels des déchets de nourriture ou autres, des excréments de chiens, des débris de verre ou des seringues», illustre-t-il.
Même son de cloche pour l’aire de jeux du campus Wobrécken. La sécurité y est toute aussi importante que pour celle de la maison relais. «Le site est grand et la fermeture des différentes portes est importante afin d’éviter le risque qu’un enfant sorte du site sécurisé à l’insu des éducateurs», complète le collège. D’autant plus que le campus accueille des enfants à besoins spécifiques, qui demandent un encadrement particulier et «beaucoup de vigilance» : «Ils ont besoin de sortir plus régulièrement, et parfois seuls dans un cadre sécurisé.»
Selon Steve Faltz, le quartier de la maison relais manque d’espaces de jeux. Mais le collège rassure : pour permettre aux enfants ne faisant pas partie de ces établissement de jouer, différentes aires de jeux publiques sont dispatchées au sein de la commune. «Les enfants disposent de différentes options comme l’aire de jeux de l’école de la Grand-Rue, l’aire de jeux entre l’hôpital et l’école Dellheicht, ou encore celle du parc Laval», cite le collège. Et pour compléter l’offre déjà existante, la ville a lancé des initiatives, notamment des «rues du jeu» temporaires dans plusieurs quartiers résidentiels du centre-ville. Elle travaille aussi sur les plans de création d’une nouvelle aire de jeux dans le quartier Brill et sur le projet de rénovation de la cour de l’école du Brill.
