Nouveau coup de tonnerre dans le ciel politique eschois. L’échevin Dan Codello, figure du LSAP local et numéro 5 aux élections, claque la porte du parti!
La démission vient d’être annoncée par un communiqué du LSAP-Esch. Le ton est brutal : «L’existence de tensions internes au sein au LSAP Esch étant connu, il était prévu de discuter dans plusieurs réunions internes début novembre, afin de surmonter ces tensions. Avec sa démission, Dan Codello a décidé de ne pas assumer cette responsabilité commune.» Le parti lui demande carrément de laisser sa place de conseiller élu!
Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, Dan Codello ne cachait plus sa distance avec Vera Spautz et «la gauche de syndicat». Les tensions ont été palpables à plusieurs reprises avec la bourgmestre, même en pleine campagne : lui défendant l’option de la social-démocratie, elle une gauche plus radicale qui colle aux thèmes de Déi Lénk, avec qui elle pensait faire alliance.
L’échevin à l’intégration a aussi éprouvé plusieurs fois des différences d’approche sur la méthode. Il s’est senti «parfois abandonné par son camp», disait-il le soir de l’élection, notamment sur le travail de terrain. «On ne gagne pas une élection en restant sur Facebook», nous confiait-il. On le sait proche des Eschois, des sportifs (il a été arbitre pendant des années), des immigrés, des commerçants, des écoles : « La politique est sa vie », reconnaît une figure de la politique eschoise qui ne le porte pourtant pas dans son cœur. Codello «le remuant», disent ses détracteurs. Pour le coup, la table est renversée!
Quel avenir pour lui maintenant? Être un opposant «sans étiquette»? Impensable il y a encore quinze jours, lui qui disait «qu’un certain socialisme a toute sa place encore à Esch». C’est dire si la décision a dû être dure à prendre et l’amertume immense. À 42 ans, il se lance dans un nouveau défi. À Suivre.
Hubert Gamelon