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Environ 8 % des élèves quittent l’école sans diplôme


Chaque année, le nombre de contrats résiliés augmente dans l’apprentissage. (Photo: archives editpress/fabrizio pizzolante)

Le nombre d’abandons scolaires est en légère augmentation ces dernières années, notamment à cause de désistements dans l’apprentissage. Ce chiffre reste toutefois inférieur à la moyenne européenne.

Le décrochage scolaire gagne du terrain au Luxembourg. C’est ce qui ressort de la réponse du ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch (DP), à une question parlementaire de Marc Spautz (CSV). Ce dernier s’inquiète d’un désintérêt pour l’apprentissage, pourtant «essentiel» dans la formation des jeunes et pour l’économie du pays. «Les chiffres provenant de différents secteurs indiquent qu’un nombre non négligeable d’apprentis abandonnent prématurément leur formation», affirme-t-il sans pour autant préciser les chiffres en question. Cette situation conduirait à une augmentation du nombre d’abandons scolaires, jugé «alarmant» par le député.

D’après les chiffres du ministère, on constate effectivement une augmentation des décrochages depuis cinq ans au moins. Sur l’année scolaire 2019-2020, 1 473 abandons sur 21 155 élèves non soumis à l’obligation scolaire, soit un taux de 7 %, étaient comptabilisés. Sur l’année 2023-2024, ils sont montés à 1 884 pour 22 973 élèves, soit 8,2 %. Cette évolution connaît des variations selon les années, mais reste toujours aux alentours des 7 ou 8 %, soit un taux inférieur à celui de la moyenne européenne atteignant les 9,8 % en 2023.

Le Luxembourg rentre également dans les clous des objectifs fixés par la Commission européenne, qui souhaite moins de 9 % de décrocheurs. En parallèle, les contrats d’apprentissage résiliés sont eux aussi en augmentation, beaucoup plus régulière, et sont passés de 952 sur l’année 2019-2020 à 1 044 en 2023-2024.

Un suivi personnalisé

Grâce au rapport «Jeunes décrocheurs et jeunes inactifs au Luxembourg», le ministère de l’Éducation nationale peut donner les principales causes de ces abandons. Un nouveau projet scolaire prévu arrive en première position, suivi par un nouveau projet professionnel. L’échec à trouver une entreprise formatrice ou une école arrive à la troisième place.

Pour accompagner les élèves décrocheurs, le ministère a mis en place un suivi particulier. «Lorsqu’un élève n’est plus soumis à l’obligation scolaire et souhaite arrêter l’école, il doit demander une fiche de désinscription auprès de son lycée, détaille Claude Meisch. Avant que cette fiche ne soit délivrée, un entretien avec le Service psycho-social et d’accompagnement scolaires (SePAS) lui est proposé.» Celui-ci permet d’analyser les raisons de l’abandon et d’explorer les alternatives possibles avant de valider définitivement l’abandon.

Un suivi ultérieur est ensuite réalisé par le Service national de la jeunesse, qui prend régulièrement contact avec le jeune en question. «Le jeune qui accepte l’accompagnement bénéficie d’un suivi individualisé jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Cela peut être un retour en formation, un stage, un emploi ou une alternative à l’inactivité, comme un service volontaire ou un atelier du SNJ.» Les élèves en apprentissage sont quant à eux suivis par des conseillers spéciaux qui veillent au bon déroulement de leur formation.