Les panneaux photovoltaïques de la Maison du savoir ont été mis en service ce vendredi.
Il faut se percher en hauteur pour apercevoir la nouveauté de la Maison du savoir. Le bâtiment universitaire peut désormais produire de l’électricité à partir de l’énergie solaire. Posés sur le toit de la barre horizontale du bâtiment cruciforme, les panneaux photovoltaïques viennent tout juste d’être mis en service. Yuriko Backes, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics, et Daniela Di Santo, la directrice du Fonds Belval, ont lancé le feu vert vendredi.
Ce sont 950 panneaux solaires qui ont été installés à la Maison du savoir. Investissant quasiment toute la surface de son toit, ils occupent 1 855 mètres carrés au total. Ces grandes plaques noires vont permettre au bâtiment de réduire sa consommation électrique annuelle, qui est d’environ 2 500 000 kWh (kilowattheures).
Avec une puissance totale installée de 390 kW et une production d’électricité annuelle de 340 000 kWh/an, «l’installation photovoltaïque couvrira 14 % des besoins en énergie électrique de la Maison du savoir», estime Daniela Di Santo. Soit une économie de 220 tonnes de CO2 par an.
Prochaine étape : le lycée Bel-Val
«C’est le quatrième des cinq bâtiments publics qui seront, à terme, pourvus de tels équipements.» Le premier bâtiment était la Rockhal. La salle de concert avait été équipée en panneaux photovoltaïques en 2018. Deux ans plus tard, c’était au tour de la Maison de l’innovation et de la Maison des sciences d’en être munies.
Maintenant que la Maison du savoir en est également dotée, il ne manque plus que le lycée Bel-Val. «Il devrait être équipé d’ici à 2025 ou 2026», précise la directrice du Fonds Belval. Une fois les cinq bâtiments équipés, ce seront 2 000 000 kWh/an d’électricité qui seront produits à Belval par l’énergie solaire. Les émissions de CO2 seront réduites d’environ 1 250 tonnes par an.
Un exemple concret
«L’installation de ces équipements s’inscrit dans l’objectif du gouvernement et de l’Union européenne de réduire la consommation d’énergie», rappelle Daniela Di Santo. Le Grand-Duché souhaite, via le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat du Luxembourg (PNEC), privilégier le développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire.
L’objectif final est d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Les objectifs du Luxembourg rejoignent ceux de l’Union européenne, définis dans le cadre du Green Deal, le pacte vert pour l’Europe. Il rassemble différentes mesures visant à engager l’UE sur la voie de la transition écologique. Il prévoit que l’Europe devienne un modèle en matière d’économie durable, respectueuse de l’environnement et neutre en carbone.
Selon Yuriko Backes, c’est via des équipements tels que celui de la Maison du savoir que le Luxembourg deviendra durable. «Il est important que l’on puisse faire ce type de projets si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques», explique la ministre. Ce projet vise à atteindre l’«assainissement énergétique» et à accroître la «qualité de vie» et le «bien-être social».
Les installations sur les différents bâtiments de la Cité des sciences servent d’exemples concrets de ce que le gouvernement peut mettre en place. «C’est symbolique pour aller vers une vision commune de la transition énergétique.»