En tram de Luxembourg… jusqu’à Belval !

François Bausch a annoncé ce jeudi que la meilleure solution pour désengorger l’A4 et le corridor Luxembourg/Esch-sur Alzette saturé serait la création d’un tram rapide, capable de rouler jusqu’à 100km/h hors agglomération.

Il avait déjà annoncé l’abandon du projet de bus à haut niveau de service (type Mettis à Metz), pas assez efficace. Mardi, François Bausch avait cette fois tiré un trait sur le monorail, trop cher et pas adapté au contexte local. Ce jeudi, le ministre du développement durable et des infrastructures a annoncé que l’étude lancée pour trouver la meilleure solution de délestage de l’A4 serait celle d’un tram semblable à celui qui roule sur le Kirchberg mais doté d’une motorisation plus puissante qui lui permettrait de filer à 100 km/h entre Cessange et Pontpierre.

Jusqu’à 600 passagers par rame

Moins cher qu’une voie ferrée classique, roulant en site propre (pas d’emprise sur l’autoroute ou les rails), le tram rapide serait flexible et doté d’une capacité suffisante (jusqu’à 600 passagers par rame). La première phase permettrait de relier la capitale à Pontpierre ou Mondercange où serait construit un pôle multimodal fort d’un park&ride. La seconde poursuivrait jusqu’à Belval, en passant notamment par les friches réhabilitées d’Esch-Schifflange. «On pourrait alors rejoindre les deux campus de l’université (NDLR : Belval et Kirchberg) en restant dans la même rame de tram», souligne le ministre.

Si cette option est celle préconisée par le Ministère du développement durable et des infrastructures (MDDI), tout reste cependant à faire. L’évaluation des coûts, les modalités techniques et la gérance du projet sont à déterminer. Mais pour François Bausch, «il y a urgence à prendre une décision». Si la décision sera prise par le nouveau gouvernement, il estime que ce tram rapide pourrait voir le jour d’ici 10 à 15 ans.

Erwan Nonet.