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[En coulisses] Dans les sous-sols du Parc Merveilleux


Maxime Stalter et soigneuse et gardienne animalière depuis dix ans au Parc Merveilleux. (photos Hervé Montaigu)

Pendant quelques heures, nous avons suivi l’une des animalières de l’unique zoo du Luxembourg. Découverte, avec elle, des faces cachées du parc.

Comme souvent, dès que le soleil resplendit dans le ciel, les visiteurs sont très nombreux à arpenter les allées du Parc Merveilleux de Bettembourg. Tandis que la foule se presse pour observer le plus près possible les animaux du parc, dans les étages inférieurs, l’équipe animalière prépare avec hâte leur repas. Dans l’une de ses cuisines, nous retrouvons Maxime Stalter, soigneuse et gardienne animalière. Depuis dix ans, cette passionnée s’occupe de l’un des quatre secteurs du parc.

Le Parc Merveilleux bénéficie aussi des invendus de supermarchés qui ne sont pas donnés aux œuvres sociales.

En ce début de journée, elle doit donner à manger aux Sapajous jaunes, de petits singes, très agités. Au menu : des vers et une poudre mélangée avec de l’eau pour leurs petits. Dans cette réserve alimentaire, on trouve aussi d’autres insectes utilisés pour les repas d’autres animaux, comme les iguanes. Le parc animalier de Bettembourg achète une partie de la nourriture en gros volume et bénéficie aussi des invendus des supermarchés.

«Attention, on est en troisième position dans leur liste. La Stëmm vun der Strooss est évidemment la première», tient à souligner Maxime Stalter. Viande, poussins ou souris congelées, les soigneurs respectent attentivement la chaîne du froid pour éviter toute contamination. Et contrairement aux idées reçues, aucun d’entre eux ne donne de la nourriture vivante aux animaux. «C’est quelque chose qui est interdit depuis de nombreuses années», précise l’animalière.

Une fois le plateau préparé, les deux assistantes soigneuses se dirigent vers le secteur des primates. Dans leur enclos, c’est Claudine, depuis 21 ans au Parc Merveilleux qui s’occupe du repas de l’après-midi. Comme la centaine de personnes handicapées travaillant à Bettembourg, la jeune femme seconde l’animalière pour la nourriture et le nettoyage des habitats des animaux. «C’est vrai que c’est une chance pour les personnes en situation de handicap de trouver un travail et de pouvoir le faire avec les animaux. Ici, on utilise des pictogrammes pour leur expliquer leurs tâches et cela marche très bien», explique Maxime Stalter.

Les stars du Parc Merveilleux

Nous repartons dans les sous-sols du parc. Là, l’animalière doit aussi vérifier, plusieurs fois par semaine, les filtres des douze aquariums que compte l’établissement. Juste à côté, nous entrons dans une petite salle. Ici, plusieurs aquariums abritent une quarantaine de poissons achetés par le Parc Merveilleux.

Nourris, logés, blanchis, ils partiront ensuite à l’étage pour être montrés aux visiteurs. Mais avant cela, il faut qu’ils grandissent. «C’est le cas aussi pour les tortues qui sont nées ici au parc. Elles sont encore trop jeunes pour être présentées au public. Nous emmenons aussi dans ce lieu les animaux malades de notre secteur, comme les insectes ou les reptiles, pour les faire soigner», indique l’animalière.

Au sous-sol, des aquariums abritent des poissons qui attendent de grandir avant d’être montrés aux visiteurs.

Direction ensuite l’enclos des stars du Parc Merveilleux, les pandas roux. Nishu, le mâle, et Reva, la femelle, sont arrivés il y a quelques années à Bettembourg. Originaire d’Angleterre et d’Allemagne, le couple a accueilli, dès la première année, les premiers petits du parc. «Tous sont allés dans un autre zoo européen», explique la soigneuse.

La reproduction, l’un des objectifs principaux des parcs animaliers, est, ici, prise très au sérieux. «Nous avons des règles et un coordinateur pour décider de tout cela», note Guy Willems, vétérinaire du Parc Merveilleux. D’ailleurs, cette année, le zoo de Bettembourg a obtenu l’autorisation de reproduction. Il se dirait que la femelle panda roux serait gestante. Affaire à suivre.

290 000 visiteurs en 2023

Jusqu’à mi-octobre, une cinquantaine de salariés (dont l’APEMH), une trentaine de saisonniers et une soixantaine d’étudiants investissent le parc animalier de Bettembourg. À partir de novembre jusqu’à mi-mars, le parc ferme ses portes pour l’hiver, mais le travail ne s’arrête pas, pour autant.  «On entretient tout le terrain, on réalise les chantiers, les rénovations», explique Ruth Herber, chargée du développement touristique du parc. L’année dernière, le parc a accueilli plus de 290 000 visiteurs. «Notre plus grosse période, c’est surtout pendant les vacances scolaires et les week-ends et surtout quand il fait beau», sourit Ruth Herber.

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