La ministre des Finances, Yuriko Backes, et le secrétaire général de l’Horesca, François Koepp, ont présenté, lors d’une conférence de presse ce vendredi, comment ils entendaient moderniser le système des chèques-repas. Digitalisés et plus flexibles, les chèques passeront à 15 euros, sans coûter plus aux salariés.
L’accord de coalition de 2018-2023 l’avait prévu, il entrera désormais dans les faits le 1er janvier 2024, le nouveau régime des chèques-repas. L’objectif de cette refonte ? Se conformer à la réalité du monde du travail, augmenter le pouvoir d’achat, simplifier les démarches administratives des entreprises et de l’Horeca.
La digitalisation des chèques-repas permettra, par exemple, de réduire les charges administratives pour les entreprises et leurs employés – exit donc la distribution manuelle des chèques. Elle simplifiera également la gestion journalière pour les restaurateurs et les commerçants – qui devraient être payés plus vite – et facilitera les moyens de contrôle, a assuré le ministère des Finances.
«Ce nouveau moyen garantira un remboursement à 100% des chèques-repas», s’est réjoui François Koepp. «Les entreprises n’auront plus besoin de collecter et d’envoyer les chèques par courrier aux entreprises émettrices. Cela représente des avantages considérables en termes de gestion pour les entreprises du secteur Horeca», a-t-il ajouté.
Mais surtout, alors que la contribution de l’employé à hauteur de 2,80 euros restera inchangée, la valeur totale d’un chèque-repas atteindra 15 euros. «Dans le contexte économique actuel, chaque effort compte», a expliqué Yuriko Backes.
Dans le même esprit, l’ancienne notion de «journée de travail» a été abrogée pour permettre aux salariés d’utiliser les chèques-repas en fin de journée, le week-end ou durant les congés de récréation, ce qui n’est pas permis actuellement.
De plus, le nouveau régime envisage de fixer à 5 le nombre maximal de chèques-repas utilisables par jour, ce qui porte l’utilisation maximale à 75 euros par jour. Ils pourront enfin servir à payer les achats alimentaires auprès des restaurateurs ou commerçants affiliés à une des sociétés émettant des chèques-repas.
Les anciens chèques-repas en papier sont encore utilisables jusqu’à fin 2024.