La Chambre de commerce publie un document à destination des employeurs pour aider ces derniers à mieux comprendre la nouvelle génération, la GenZ. Flexibilité, valeurs, apprentissage, renouveau… Cette dernière arrive sur le marché du travail avec de nouvelles façons de travailler. Décryptage.
Qui est la génération Z ?
Née entre 1996 et 2012, cette génération, habituée à internet et à la téléphonie mobile, a grandi avec les réseaux sociaux. Succédant aux baby-boomers et aux générations X et Y, elle arrive, aujourd’hui, sur le marché du travail avec pour ambition de redéfinir ce dernier. « Elle revendique un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et plus de bien-être en entreprise », souligne la Chambre de commerce.
La génération Z tire un trait sur les hiérarchies directives et verticales. Place à la collaboration, à la flexibilité, l’autonomie et à la confiance entre les membres des équipes.
De nouvelles attentes
Ces nouvelles visions de façonner le marché du travail, la génération Z les mets en application en opposition avec les anciennes générations et en accord avec le monde contemporain. Le marché du travail n’est plus un moyen de subvenir à ses besoins, mais un moyen d’atteindre ses objectifs personnels, de gagner sa vie pour s’épanouir. 83 % d’entre eux souhaitent avoir un impact positif sur le monde, 75% veulent trouver un équilibre sain entre leurs vies privée et professionnelle.
Des notions que l’on retrouve dans les motivations au travail. De fait, les membres de la génération Z penchent pour du télétravail, des horaires flexibles et des compensations spécifiques. Mais pas que ! Cet « équilibre sain » est également formé autour des relations au travail.
« Il est important pour eux de se sentir utiles, d’être reconnus et de voir leurs idées prises en considération. Ils veulent s’épanouir dans un travail qui a du sens, pour eux et pour la société », note la Chambre de commerce. En ce sens, 70% d’entre eux désirent travailler pour une entreprise dont les valeurs sont en accord avec les leurs.
Comment recruter ?
La génération Z représente un réel défi pour les employeurs. Dans le document publié par la Chambre de commerce, 40% de la GenZ ne se sent pas comprise par son employeur. Ils sont 34% de la GenY dans le même cas, 24% de la GenX et 21% des baby-boomers.
Des chiffres qui montrent que dès aujourd’hui, les entreprises doivent s’adapter et évoluer. Comme écrit précédemment, les membres de la génération Z doivent se sentir utiles, mais aussi « monter en compétences, en reconnaissance et en autonomie » pour se sentir bien au travail.
Avant le recrutement, la Chambre de commerce incite les entreprises à travailler leur marque pour attirer l’attention de la GenZ. C’est-à-dire : préciser sa vision, mettre en avant les valeurs de l’entreprise et créer une ligne éditoriale avec du contenu à forte valeur ajoutée.
Au moment du recrutement, il est conseillé aux entreprises de « bien choisir les médias et canaux de diffusion de l’annonce » et « d’adapter tous les contenus pour être consultables sur mobile ». Selon le document publié par la Chambre de commerce, près de 80% des 17-30 ans consultent leur téléphone plusieurs fois par heure.
Les employeurs peuvent aussi proposer une campagne de recrutement originale ; par exemple, « en utilisant la vidéo ou la gamification » ou également « proposer des entretiens en visioconférence ».
Qu’apporte la GenZ à l’entreprise ?
Ces jeunes apportent de la flexibilité car ils ont appris à naviguer dans un monde « qui n’est ni linéaire, ni prévisible ». Selon la Chambre de commerce, c’est une nécessité pour les entreprises de collaborer avec des gens « plus agiles et mieux outillés pour faire face à des situations imprévues, permet de mieux appréhender ce monde en transition ».
Le recrutement d’une personne née entre 1996 et 2002 va amener des questionnements, des expérimentations qui vont aboutir sur des innovations et une sorte de coup de neuf dans l’entreprise, « un antidote à la tendance du « on a toujours fait comme ça » ».