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Emmanuel Macron en Lorraine : l’horreur de la bataille de Morhange


Emmanuel Macroest ce lundi matin à Morhange, en Moselle, sur les traces de la terrible bataille des 19 et 20 août 1944 (Photo : AFP).

Le président français est en Moselle ce lundi matin, à Morhange, commune située à l’Est de Metz et Nancy. L’occasion de mettre en valeur une bataille meurtrière de la Première Guerre mondiale, trop souvent méconnue.

Quelle solennité, ce lundi matin, dans le brouillard de Morhange. Après une rencontre avec le président allemand dimanche à Strasbourg, Emmanuel Macron poursuit son périple du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Par les petites routes, loin de l’Arc de Triomphe, pour sentir sur le terrain ce que fût l’horreur des réveils nationalistes du début du XXe siècle. En cela, Morhange est un lieu moins connu que Verdun ou les champs de batailles de la Somme. Et pourtant : depuis une colline, c’est ici que les Allemands ont tiré sur les Français à vue, en déroute dans la plaine.

L’impréparation française et l’horreur de la guerre

Nous sommes en août 1914, au début de la guerre, en territoire allemand. Puisqu’une partie de la Lorraine, dont Morhange, est annexée depuis 1971. L’offensive française se fait dans une certaine improvisation depuis le début des hostilités, notamment sur le front alsacien. Tout cela va se vérifier le 19 août au petit matin, avec cette terrible défaite en Lorraine. Le 20e corps d’armée, commandé par le général Foch, se jette dans la gueule du loup de façon relativement incompréhensible. Le plan est d’aller conquérir les positions allemandes, pourtant sur les hauteurs, en évitant une zone fortifiée d’une proche forêt (Bride). Mais les Allemands ont tout prévu : des mitrailleuses sont positionnées sur les hauteurs. En deux jours, les 19 et 20 août, les pertes sont colossales : plus de 5 000 morts du côté français sur ce seul front. Surtout, le plan échoue : les quelques soldats qui auraient pu atteindre les lignes allemandes sont invités à se replier.

La Première Guerre mondial fera par la suite presque 10 millions de morts chez les seuls militaires engagés.

Le périple d’Emmanuel Macron doit se poursuivre toute la semaine, avec en apothéose un moment fort attendu samedi : le président français recevra Angela Merkel dans la clairière de Rethondes, à Compiègne (Oise), où avait été signé l’armistice.

HG