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Elle avait recueilli un marcassin blessé : la sauveuse de Peggy acquittée


Peggy dort à présent au Centre de soins pour la faune sauvage de Dudelange. (illustration AFP)

Parce qu’elle avait gardé un marcassin chez elle, une femme s’était retrouvée fin mars à la barre du tribunal correctionnel.

La prévenue ne cachait pas avoir élevé et nourri le petit sanglier. Mais quand elle l’avait trouvé dans la forêt, il était grièvement blessé, avait-elle raconté.

Le temps qu’il reprenne du poil de la bête, il vivait dans sa ferme à Kahler… jusqu’au jour où les autorités sont intervenues. C’était le 18 janvier. Depuis, Peggy dort au Centre de soins pour la faune sauvage de Dudelange.

La prévenue peut désormais souffler. La 19e chambre correctionnelle l’a en effet acquittée vendredi après-midi. Si le parquet avait requis une amende, le tribunal a retenu qu’elle a agi en «état de nécessité».

Réflexe humain, mais pas légal

Il ne s’est toutefois pas prononcé sur l’avenir du sanglier. La prévenue n’avait pas demandé la restitution de l’animal. Il revient désormais au parquet de trancher son sort. En tout état de cause, il paraît difficile que Peggy puisse retourner dans l’immédiat chez sa sauveuse… à cause du danger de la peste porcine le long de la frontière belge.

« Peggy n’a jamais vraiment été enfermée », avait insisté la prévenue à la barre. Après l’avoir gardé 15 jours à la maison, l’animal aurait toujours eu la possibilité d’aller et de venir. C’est un réflexe humain de vouloir aider un animal blessé.

N’empêche que ce n’est pas légal de le détenir en captivité. « Le sanglier a été habitué à l’être humain. En vivant les premières semaines dans une maison, il a été domestiqué », avait expliqué la préposée à l’ANF indiquant que l’animal aurait dû être amené dans une institution habilitée.

Fabienne Armborst