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Électrocuté par un micro en interview, Van Lingen (ex-F91) a eu «peur pour sa vie»


Désormais en D2 thaïlandaise, l’ancien attaquant dudelangeois et rosportois Oege-Sietse Van Lingen a frôlé le pire et été hospitalisé pendant trois jours après avoir reçu un énorme coup de jus en interview d’après-match, le 15 février dernier.

Parti à l’aventure en Thaïlande fin octobre, trois mois après son 36e et dernier match avec le F91 (qu’il avait rejoint à l’été 2023 après un semestre très abouti à Rosport), Oege-Sietse Van Lingen marche sur la D2 locale depuis sa reprise le 5 janvier.

Déjà auteur de 10 buts, c’est-à-dire autant qu’en un peu plus d’une saison à Dudelange, et 2 passes décisives en sept apparitions en Thai League 2, dont un quadruplé dès sa première apparition avec le Suphanburi FC, l’avant-centre néerlandais est déjà un habitué des équipes types de la semaine et des trophées d’homme du match.

Mais la routine a tourné au fait divers, le samedi 15 février à Pattaya, une ville située à 150 kilomètres au sud de la capitale thaïlandaise, Bangkok. Élu «Man of the match» à l’issue d’une rencontre remportée 0-3 par son équipe sur la pelouse du Pattaya United et au cours de laquelle il a encore signé un but et un «assist», le joueur de 25 ans a été invité au micro de la chaîne ESPN… et été victime d’une électrocution en pleine interview.

La faute à des problèmes d’électricité dans le stade, qui ont provoqué un court-circuit et qui, couplés à la sueur de ses mains, ont infligé un énorme «coup de jus» à Van Lingen, resté groggy durant de longues minutes avant de se faire évacuer par les secours vers l’hôpital le plus proche, où il est resté trois jours.

Les micros, c’est fini, «même au karaoké»

«Lorsque cela s’est produit, ma toute première réaction a été de jeter le micro. Mais ça ne marche absolument pas. Ma main était complètement enroulée autour du microphone. Tout ce que je ressentais, c’était de l’électricité de la tête aux pieds… J’étais totalement électrifié», a-t-il confié lundi à la chaîne néerlandaise NOS, qui s’est refusée à diffuser les images de son accident, car elle les jugeait trop choquantes. «À ce moment-là, j’ai eu peur pour ma vie», a reconnu l’ancien Dudelangeois et Rosportois, dont l’état «s’améliore chaque jour», mais qui n’a pas recouvré la totalité de ses capacités.

Dix jours après cette mésaventure, son bras droit et surtout son épaule droite le font encore souffrir. «C’est le bras avec lequel je tenais le micro», précise-t-il. Encore heureux : comme le lui ont expliqué les médecins locaux, s’il avait tenu le micro avec la main gauche, la «châtaigne» serait allée «droit au cœur» et aurait pu avoir des conséquences tragiques. «Les choses auraient pu se passer très différemment», souffle le joueur formé – comme Arjen Robben – au FC Groningen, qu’on n’est pas près de revoir avec un micro entre les mains.

Ni dans le cadre du football, puisque les chaînes thaïlandaises «ont immédiatement acheté des trépieds» pour les interviews d’après-match. Ainsi, «les joueurs n’ont plus besoin de tenir le micro». Ni en dehors, «pas même au karaoké» comme le lui a suggéré, sur le ton de la plaisanterie, le journaliste néerlandais qui l’a interviewé en duplex lundi sur NOS.

«Ou peut-être après avoir bu quelques verres», a souri Van Lingen avant de se raviser : «Mais non, non, non, je ne ferai plus ça. J’ai subi un petit traumatisme.» Désormais, le n° 9 du Suphanburi FC ne parlera plus qu’avec ses pieds.

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