Voici une liste non exhaustive des résultats des élections communales par communes:
- Mamer : «Ce n’est pas démocratique!»
Les deux partis majoritaires (CSV et LSAP) repartent pour un tour… ce qui a le don d’énerver les verts!
Mamer, ça rime avec spectaculaire? Pas lors des communales, en tout cas. Prenez les résultats de 2011, faites un copier-coller, et vous obtenez : 6 sièges pour le CSV, 3 pour le LSAP, 3 pour les verts, et 1 pour le DP.
Le bourgmestre sortant, Gilles Roth (CSV), reste sur son piédestal, avec 2 651 voix, secondé par le premier échevin socialiste Roger Negri (2 191). Bref, on prend les mêmes et on recommence? «Oui, on on peut appeler ça un statu quo, nous allons reconduire la coalition avec le LSAP», sourit Gilles Roth (CSV), le bourgmestre indéboulonnable. «Nous gardons nos six sièges, c’est tout à fait positif, surtout après la campagne menée ces derniers jours par l’ancien bourgmestre (NDLR : Henri Hosch), donc je suis content du soutien que m’ont apporté les citoyens.»
Du côté des verts, on est beaucoup moins joyeux. Cette nouvelle coalition CSV-LSAP fait bouillonner Edmée Besch-Glangé, qui conserve son siège avec deux autres : «Ce n’est pas la démocratie, ça! On arrive second, on a plus de 2 000 voix supplémentaires par rapport au DP, mais le CSV a déjà annoncé sa coalition avec le LSAP sans même nous contacter! On ne peut rien y faire, mais on est déçus, ce n’est pas respecter le choix des électeurs, ce n’est pas démocratique», répète-t-elle.
Roger Negri (LSAP) balaie la polémique : «Les verts? Ils ont le même nombre de sièges que nous, non? Où est le problème?» Les socialistes se réjouissent en tout cas de la poursuite de leur «duo gagnant» : «C’est la troisième fois consécutive que nous réalisons cette coalition, donc c’est que ça marche!», estime-t-il, heureux des résultats malgré «la légère érosion de nos voix».
Le CSV caracole en effet avec 41,37 % des voix, suivi par déi gréng (26,21 %), le LSAP (20,65 %) et le DP (11,78 %). Du côté des libéraux justement, Sven Bindels sort du bois et obtient le seul siège, succédant à Jean Bissen. Son sentiment est donc contrasté : «Pour ce qui est du résultat personnel, oui, bien sûr, je suis satisfait. Mais pas pour celui de notre parti, clairement pas, témoigne-t-il, grave. On voulait au moins un deuxième siège. Il va donc falloir redoubler d’efforts pour les six prochaines années.»
R. V. D.
- Le DP remporte Bertrange
C’est évidemment un Frank Colabianchi «très content» qui constate le retour de la majorité absolue pour le DP. Ce résultat (7 sièges et presque 50 % des voix) «est certainement lié à tous les projets que nous avons menés à terme durant notre mandat».
En 2011, le DP avait perdu la majorité absolue, ce qui avait conduit à une coalition DP-déi gréng. Cette nouvelle donne ne signe pas pour autant la fin des projets verts, car «on n’a pas attendu les verts pour avoir des projets écologiques à Bertrange, on a aussi une âme verte au DP», plaide le bourgmestre.
Et de préciser, très sport : «On va continuer à discuter avec les partis d’opposition (NDLR : le LSAP et le CSV gardent le même nombre de sièges, 1 et 3 respectivement), car ils ont aussi de bonnes idées. Vous savez, on ne fait pas la guerre à Bertrange, on cherche le consensus!»
Pour Roger Miller, des verts, la perte d’un siège est évidemment une mauvaise nouvelle, mais il reste positif : «On est quand même contents d’avoir gardé deux sièges. Maintenant, on attend d’en discuter avec les Bleus. S’ils le veulent, on peut continuer de travailler ensemble.»
- Mersch : une coalition confortée
garde ses 5 sièges, tandis que le partenaire de coalition, le CSV, en gagne 1, passant désormais à 4 sièges.
L’occasion pour le bourgmestre Michel Malherbe de remercier les citoyens qui «ont renouvelé leur confiance au parti libéral». La coalition avec le CSV paraît assurée. Le bourgmestre rappelle en effet que les deux partis ont de nombreux projets en commun, comme les travaux du quartier Gare, de la rue Grande-Duchesse-Charlotte ou encore dans le centre, où des logements sont prévus. «On était déjà d’accord avant les élections et on le sera après», résume-t-il.
De son côté, Claude Adam accuse le coup après que les verts ont perdu un siège, mais il refuse de jeter l’éponge trop vite. «Le DP reste le plus fort, mais même si le CSV a gagné en sièges et en pourcentage, ce ne sont pas toujours les plus grands qui font la coalition. Franchement, je ne suis pas trop optimiste sur nos chances, mais au moins nous ne fermons pas la porte. Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités si quelqu’un propose un rapprochement.»
- Walferdange : le DP écarté
Sale soirée pour la bourgmestre Joëlle Elvinger (DP) : la donne est rebattue et la coalition DP-LSAP tombe à l’eau. L’un et l’autre perdent un siège, siphonnés par le CSV. Avec leurs 5 sièges, les chrétiens-sociaux prennent l’avantage… sans états d’âme, déplore Joëlle Elvinger : «On prend acte que le CSV a déjà annoncé une coalition avec les verts, sans même prendre la peine d’en discuter avec nous. D’autant que le CSV a mené une campagne infecte, qui débouchera d’ailleurs certainement sur des suites judiciaires! Donc on ne va pas se cacher, on va jouer pleinement notre rôle dans l’opposition, même si on le fera de façon plus fair-play», promet-elle.
Chez les verts, Guy Urbany se fait le messager de ses deux consœurs Jessie Thill et Danielle Van Acker qui ont remporté les deux sièges. «On est contents d’avoir conservé ces deux sièges. On est désormais en discussion avec le CSV pour une coalition, et on a effectivement bon espoir.» Quant aux accusations du DP sur la campagne du CSV, le vert préfère ne pas polémiquer sur le futur partenaire de coalition : «Pas de commentaire…»
- Steinfort : nouvelle donne
Jean Asselborn peut souffler, les socialistes ont tenu bon, hier, dans sa commune natale. Malgré une perte de plus de 4 points par rapport à leur résultat de 2011 (ils sont passés de 46,15 % à 41,62 %), ils gardent leurs cinq sièges. Pas de changement non plus du côté du DP, Daniel Frieden garde son siège.
Par contre, les verts gagnent un siège, et c’est un nouveau venu, Yann Wunsch, qui l’obtient : «Je suis très surpris, et très content, je dois dire merci aux gens qui ont accordé leur confiance à un jeune de 22 ans. C’est un bon signal pour notre commune», se réjouit-il. De quoi envisager une coalition? «Nous n’avons rien décidé pour l’instant», tempère-t-il.
Du côté du CSV, c’est la déconvenue, avec un siège en moins. Pour le bourgmestre Jean-Marie Wirth, ce résultat ne «correspond évidemment pas à nos attentes. Maintenant, il va falloir déterminer dans quelle direction nous allons nous orienter, si on va aller vers le banc de l’opposition, ou si on fait une coalition à trois. Les écologistes ont fait un bon résultat, le DP a énormément perdu de poids (NDLR : Il est passé de 14,72 % à 8,38 %), donc la donne a été rebattue.»
- Hesperange : le CSV «plébiscité»
Marc Lies garde son fauteuil de bourgmestre et va désormais diriger la ville avec le seul CSV.
Le CSV n’a peut-être pas obtenu la majorité absolue des voix à Hesperange (45,76 %), mais gagne la majorité absolue des sièges du futur conseil communal avec 8 élus sur les 15 à pourvoir dans cette commune aux 6 592 votants, aux portes de la capitale. La coalition sortante CSV-DP n’a donc plus lieu d’être. «Je voudrais remercier les collègues du DP pour tout le travail que nous avons effectué ensemble ces dernières années dans un grand respect mutuel», assure le bourgmestre CSV, Marc Lies, qui obtient, avec ses 4 412 voix, près de 1 000 suffrages de plus que la deuxième de sa liste, Diane Adehm, deuxième échevin sortante. «Mais, reprend le bourgmestre, avec un tel plébiscite, nous allons désormais travailler avec les seuls 8 conseillers du CSV.»
Un «plébiscite» que l’élu explique par le travail de son équipe au niveau local. «On a fait beaucoup de choses : école, maisons relais, centre culturel, caserne de pompiers… Il y a aussi tout un lotissement de logements qui va être prêt dans les prochains mois, de nouveaux logements sociaux qui seront disponibles, etc.», énumère-t-il.
Pour lui, la remontée au niveau national de son parti n’a pas vraiment joué dans le résultat de Hesperange, à l’inverse de l’analyse que tire son ancien premier échevin DP, Ali Thull. «C’est un peu la tendance générale dans le pays, à la suite des dernières législatives. Nos candidats sont bons, mais voilà. C’est comme ça. On est déçus, bien sûr, on n’a pas perdu grand-chose, juste 1,7 %, mais on a perdu ce qu’on appelle le « siège restant » et c’est ce qui compte. Perdu, c’est perdu», insiste celui qui participait là à sa sixième élection. Au niveau personnel, il a d’ailleurs été débordé par le député Claude Lamberty qui obtient 2 119 voix, contre 1 835 pour Ali Thull. Honnête, ce dernier avoue : «C’était prévu que Claude Lamberty assure la relève au niveau local, mais c’est vrai que je ne m’attendais pas personnellement à un score si mauvais. Mais ce n’est pas ça qui compte, le plus important pour moi, c’est le score du parti.»
- Roeser : Le LSAP garde la main
Pour la première fois, ce sont 13 élus qui devaient sortir des urnes de Roeser. Les 3 390 inscrits à cette élection communale semblent satisfaits de la politique menée par la coalition sortante qui voyait le bourgmestre LSAP Tom Jungen diriger la commune avec le CSV.
«On constate, note Tom Jungen, que la coalition sortante a été confirmée par les électeurs. Le LSAP gagne un poste par rapport à il y a six ans, en sachant qu’il y a désormais deux postes supplémentaires au conseil communal, mais il gagne surtout en pourcentage de voix exprimées, comme le CSV d’ailleurs, alors que l’opposition, et surtout les verts, chute en nombre de votes.» Et le responsable politique de poursuivre : «Rien n’est décidé ce soir, on va avoir des discussions à mener, mais c’est clair pour nous au LSAP que nous allons d’abord discuter avec notre partenaire actuel. On travaille depuis six ans ensemble de manière loyale, je ne vois aucune raison pour changer de partenaire», conclut-il.
Avec ses 921 voix, Marianne Pech-Dondelinger (CSV) devrait donc demeurer échevine.
- Le DP reprend Kopstal pour 3 ans
Les négociations ont été difficiles à Kopstal. Et finalement, c’est une coalition surprenante qui va prendre les rênes de la commune. Alors que les listes CSV et Är Equipe finissent en tête avec respectivement 39 % et 33 % des voix – 4 élus chacune – , c’est la tête de liste DP (27 % des voix et 3 élus seulement), Carlo Schmit, qui va occuper le poste de bourgmestre pour les trois ans à venir.
Trois ans alors que la législature en compte le double. Le Parti chrétien-social et le Parti démocratique ayant signé un accord de coalition qui verra la commune changer de couleur en milieu de législature. «Carlo Schmit sera bourgmestre durant trois ans, pendant ce temps Thierry Schuman et moi-même serons échevins» explique Raoul Weicker candidat CSV. «Dans trois ans, le CSV prendra le poste de bourgmestre et en gardera un d’échevin, tandis que l’autre poste du collège échevinal ira au DP», ajoute-t-il.
Le bourgmestre sortant, Romain Adam (Är Equipe) avec ses 533 suffrages, ne retrouvera donc pas un siège qu’il ne convoitait plus. «J’ai informé depuis longtemps les électeurs que je ne voulais plus être bourgmestre ni échevin», précise-t-il. Quoi qu’il en soit, voilà son équipe dans l’opposition.
- Niederanven veut garder sa coalition
Je suis en train de faire la fête», lance en répondant au téléphone le bourgmestre CSV de Niederanven, Raymond Weydert. «On continue la coalition avec le LSAP», poursuit-il malgré le brouhaha.
La commune devait élire, pour la première fois, treize conseillers. Le DP garde ses deux élus, le LSAP ses trois, mais les deux formations perdent en pourcentage de voix. Les deux nouveaux postes à pourvoir vont donc à déi gréng, qui passent de 1 à 2, et au CSV qui compte désormais 6 représentants. Le Parti chrétien-social gagne même plus de 5 % des voix en passant de 40,1 % à 45,7 % des suffrages. «Si Tun Geyer ne nous avait pas quittés pour rejoindre les verts, on aurait même la majorité absolue», rigole le bourgmestre. Mais malgré la progression de déi gréng, pas question pour le CSV de changer de partenaire de coalition. «Nous avons une très bonne entente avec les socialistes depuis deux mandatures, reprend Raymond Weydert. Nous sommes sur la même longueur d’onde au niveau des idées, nous continuons donc ensemble.»
- Strassen en rouge et noir
Quatre plus trois font sept, et c’est la majorité», lance Nico Pundel, tête de file CSV de Strassen dont le parti se maintient aussi bien au niveau des voix exprimées que des sièges remportés (3). Pour lui, une nouvelle coalition avec le LSAP du bourgmestre sortant Gaston Greiveldinger est donc quasiment actée d’entrée. Une coalition à deux alors que, jusque-là, ils étaient trois, avec déi gréng, dans l’opposition au vainqueur de la dernière élection, le DP, avec ses 33,98 % de voix et ses 5 élus. Un DP qui finit une nouvelle fois en tête des suffrages avec 11 809 voix, mais qui chute à 33,48 %. Une toute petite baisse qui lui coûte néanmoins un conseiller. Martine Dieschburg-Nickels, première élue hier et qui se disait «prête à revenir aux responsabilités», devra donc se contenter de demeurer dans l’opposition.
Gaston Greiveldinger, dont le parti est le seul à gagner des points – 26,97 % contre 26,54 % – et un élu, garde donc son siège. Courtisé de toutes parts, il confirme, une bonne heure après Nico Pundel, que la coalition sera bien rouge et noire.
- Le LSAP sort grand perdant à Käerjeng
Le Parti chrétien-social et son député-maire sortant, Michel Wolter, glanent 3 sièges supplémentaires, par rapport à 2011, en remportant 7 sièges. Le LSAP, lui perd 7,9 % de voix, mais conserve ses 5 sièges.
Avec 6,5 % de suffrages supplémentaires, pour un total de 40,4 %, le Parti chrétien-social a su faire la différence dans la commune de Käerjeng. Le LSAP, mené par le député Yves Cruchten, réalise, lui, 32 %, soit une perte de 7,9 % de suffrages par rapport aux communales de 2011. Quant aux verts, ils conservent leurs deux sièges, alors que le DP garde son unique siège. Des résultats qui ont forcément fait jubiler le député-maire sortant, Michel Wolter. «Le CSV et déi gréng ont été plébiscités ce soir (lire hier soir). Cela signifie que notre travail a été honoré et que notre coalition s’en retrouve « renforcée ». En effet, en remportant 9 sièges sur 15 au conseil communal, soit 7 à 8 % de plus, nous avons su convaincre les électeurs de Käerjeng», se félicite l’ancien ministre.
Cela étant et malgré ce succès électoral, Michel Wolter est apparu quelque peu amer, hier soir, une fois le dépouillement des bulletins définitivement terminé, autour de 21 h. «Malheureusement, notre campagne électorale a été ternie par certains partisans du LSAP. Ce qui a été fait est tout simplement « dégueulasse », car on a voulu influencer les électeurs à ne pas voter pour la liste CSV. Je n’avais jamais vu cela de ma vie, mais fort heureusement, les électeurs ne sont pas tombés dans le panneau!», a déploré le député-maire. En cause, une sombre histoire de tentative de sabotage, selon le parti de Michel Wolter. Pour rappel, des affiches électorales du candidat-tête de liste LSAP, Yves Cruchten, ont récemment été vandalisées : le visage de Michel Wolter y a été collé en lieu et place du portrait du candidat socialiste.
CSV et déi gréng prêts à continuer ensemble
Yves Cruchten avait alors posté des photos de ce «sabotage» sur les réseaux sociaux en criant au scandale délibérément organisé par des employés de l’ASBL ProActif. Michel Wolter ne s’était pas laissé faire pour autant et avait dénoncé une «erreur» faite par ces mêmes employés de l’ASBL ProActif. Quoi qu’il en soit, le parti déi gréng était également à la fête, hier soir. Après avoir réalisé un score de 13,09 % au terme du décompte des suffrages de liste (autour de 15 h 30), les écolos se sont vu confortés en milieu de soirée, avec un score final de 13,8 %, malgré 0,9 % de voix en moins, par rapport à 2011. Ce qui signifie, néanmoins, que les verts conservent leurs deux sièges. «Je suis très satisfaite de notre résultat. Nous nous voyons confirmés par les électeurs qui ont su reconnaître le travail de notre coalition. Quant à cette histoire de « sabotage » d’affiches électorales, je ne me prononcerais pas, car on ne sait pas au juste, qui est derrière cette action», a indiqué, quant à elle, l’échevine sortante déi gréng, Josée-Anne Siebenaler-Thill. Quant à l’avenir, la politicienne écolo, de même que Michel Wolter, ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils poursuivraient volontiers leur travail. Une réunion est d’ailleurs prévue ce soir, pour causer coalition.
C. D.
- Le CSV reste maitre à Pétange
Il n’y aura eu, comme prévu, aucun suspense dans la commune de Pétange. En effet, il n’était même pas 17 h qu’une tendance archiclaire se dessinait déjà à la suite de l’officialisation des suffrages de listes, à savoir 39,3 % pour les chrétiens-sociaux (+2,3 % par rapport à 2011). Quant au LSAP, principal parti concurrent du parti du bourgmestre sortant Pierre Mellina, il n’atteignait que 20,9 %, soit une chute de 8,8 % par rapport à son résultat obtenu en 2011.
Ceci dit, les résultats finaux se sont fait attendre du côté de Pétange, la faute à un problème technique de dépouillement des bulletins électoraux, si bien qu’il aura fallu les recompter jusqu’à tard dans la soirée.
Entrée remarquée des pirates au conseil communal
Joint à 23 h 30, le bourgmestre sortant, Pierre Mellina, savourait tranquillement la victoire de son parti bien qu’il restât encore 2 bureaux sur 17 à recenser : «Avec 8 sièges, nous allons ouvrir, demain (NDLR : lire aujourd’hui), les discussions avec les autres partis pour voir quelle coalition nous allons pouvoir former. Mon équipe a, en tout cas, bien réussi et je peux dire que nous avons été largement au-dessus du lot, avec plus de 40 % de suffrages récoltés. Il est clair ce soir (NDLR : lire hier soir) que l’on ne peut passer outre les chrétiens-sociaux dans la commune de Pétange.»
Pour sa part, le Parti pirate a fait une entrée remarquée au conseil communal, en glanant deux sièges pour sa première participation. Le président du parti, Sven Clement, a qualifié le résultat de «phénoménal», après avoir déjà exprimé sa satisfaction sur les réseaux sociaux, en fin d’après-midi, alors que venaient de sortir les résultats des suffrages de liste : «417 suffrages de liste pour le Parti pirate à Pétange. Grâce à ce résultat, nous y devenons la 4e force politique devant le DP, l’ADR et le parti « Konservativ »!»
C. D.
- Sanem : Le LSAP faiblit mais tient, le CSV se voit dans une coalition
Le CSV sort grandi de ces élections communales et gagne deux sièges pour arriver à cinq conseillers élus. Le LSAP garde ses sept sièges malgré une baisse du nombre de voix… Son partenaire de coalition, déi gréng, a été fragilisé après le scrutin de dimanche.
Le Parti socialiste a pu conserver, hier soir, ses sept sièges au conseil de Sanem. Mais que la soirée fut douloureuse pour les socialistes. La commune du Sud n’échappe pas, en effet, à la percée du CSV sur le plan national. Les chrétiens-sociaux passent ainsi de 3 à 5 sièges. Le parti des verts, quant à lui, perd un siège dans la bataille électorale et passe de trois à deux conseillers communaux autour de la table des débats. Le parti déi Lénk gagne quant à lui un siège en doublant quasiment son score de 2011 (de 6,63 % des voix à 13,03 %). Déi Lénk a pu bénéficier de l’apport de voix de Myriam Cecchetti, qui a été élue et qui était sur la liste écolo en 2011, et de José Piscitelli, élu également, qui était sur la liste LSAP en 2011.
Du côté du CSV, l’heure était à la fête hier soir. «Nous avons fait 5,3 points de plus que les précédentes élections de 2011, a lancé Nathalie Morgenthaler, qui a recueilli 3 599 voix, le deuxième score après celui du bourgmestre socialiste Georges Engel qui a lui obtenu 4 886 voix. Un bourgmestre qu’il sera bien difficile de faire tomber du fauteuil de premier magistrat. Pour Nathalie Morgenthaler, la sanction des électeurs est claire : les deux partis à la tête de la commune, LSAP et déi gréng, ont perdu ces élections. Comment expliquer ce gain de deux sièges à Sanem? Nathalie Morgenthaler évoque, bien sûr, le contexte national qui a vu une poussée générale des chrétiens-sociaux dans ces élections communales. Mais il y a aussi la situation particulière de Sanem. «Chez nous, dans la commune, nous avons senti une envie de changement, mais il y a aussi eu des querelles dans les partis de la majorité.» Les «défections» citées plus haut ont, semble-t-il, fait des dégâts. «Nous sommes les grands gagnants de ces élections, souligne Nathalie Morgenthaler. La fraction CSV de Sanem a une première réunion aujourd’hui pour évoquer la mise en place d’une coalition. Avec le LSAP? Pourquoi pas, estime Nathalie Morgentahler «si on s’entend sur le programme».
«Nous avons eu une baisse au niveau des voix, mais ce qui compte c’est que nous avons consolidé nos 7 sièges», a estimé, hier soir, le bourgmestre socialiste sortant, Georges Engel. Maintenant, il s’agit de voir avec quel partenaire nous pouvons faire une coalition. Je vois deux partis : les verts avec qui nous travaillons depuis douze ans et, naturellement, le CSV. Nous verrons avec ces deux partis.» Et un accord avec déi Lénk? «Il sera impossible de trouver un accord avec eux, poursuit Georges Engel. Ce n’est pas un problème au niveau des programmes, mais au niveau des personnes.» La fraction socialiste se réunira ce matin à 7 h pour parler des coalitions possibles.
- Schifflange : bataille à venir
Hier soir, les deux sièges supplémentaires alloués à la commune par rapport à 2011 ont été obtenus par le CSV. Les chrétiens-sociaux obtiennent 6 sièges, le LSAP plafonne à 6 sièges, déi greng restent à 2 sièges et le DP a 1 siège. Pour le candidat CSV Pierrot Feiereisen (échevin dans la coalition formée avec le LSAP jusqu’à hier soir), il est clair que son parti a remporté le scrutin «avec une progression de 10 points par rapport aux dernières élections».
Pour lui, c’est au CSV de «prendre l’offensive pour savoir quelle coalition nous allons former». Pierrot Feiereisen souligne qu’il ne ferme la porte à aucun parti. Gare malgré tout au LSAP. Le Parti socialiste a obtenu 22 584 suffrages, le CSV «seulement» 21 859. «Nous avons gagné ce match et sans avoir de bourgmestre sortant sur la liste», lance l’ex-premier magistrat Roland Schreiner (LSAP) qui ne s’est pas représenté cette année. Les socialistes ont confirmé qu’ils restaient le premier parti de la commune et donc prétendent porter à la tête de Schifflange un de leurs candidats. Le LSAP se voit former la coalition, comme le confirme Carlo Feiereisen. «À mon avis, c’est à nous de discuter pour former une coalition», explique-t-il. Quid d’une nouvelle coalition avec le CSV? «Travailler ensemble pendant six ans a été assez agréable», a commenté Carlo Feiereisen.
- Mondercange : le CSV en force
Le CSV en force, le LSAP sur le reculoir. Les communales ont redistribué les cartes, hier, dans la commune de Mondercange. Les chrétiens-sociaux gagnent deux sièges et passent ainsi à cinq élus autour des la table des débats. Les socialistes, après avoir remporté sept sièges en 2011 (Dan Kersch était la tête de liste), n’en retrouveront que cinq! Le DP gagne également un siège et se retrouve avec deux représentants au conseil. Le score de déi greng augmente légèrement par rapport à l’année dernière, mais ils n’auront qu’un élu. Jeannot Fürpass (CSV) ne cachait pas sa satisfaction hier soir : «Notre équipe a fait un travail fantastique ces six dernières années. C’est formidable! Nous gagnons 15 %, nous devrons donc être logiquement dans le collège échevinal!» Il semblait hier soir que la préférence du CSV allait vers le DP pour former cette coalition. Jeannot Fürpass ne ferme pas pour autant la porte au LSAP. Néanmoins, l’élu se rappelle avec amertume la période 2005-2011 et de la coalition CSV-LSAP. Il était échevin. En 2011, l’élection avait fait mal au CSV qui s’était retrouvé dans l’opposition. Un mauvais souvenir difficile à gommer.
- «Är Equipe» gagne Frisange
C’est un petit évènement qui s’est déroulé hier à Frisange avec la victoire de la liste citoyenne «Är Equipe» de Roger Beissel, qui a récolté 45,17 % (soit 5 sièges sur 11), alors que le CSV de la bourgmestre sortante, Marie-Louise Aulner, n’a récolté que 26,5 % des voix soit 3 sièges. «On est vraiment contents du résultat», a affirmé Roger Beissel. Avec presque la majorité des voix des électeurs de la commune de Frisange, «Är Equipe» a maintenant toutes les cartes en main pour négocier une coalition afin de s’assurer pleinement la majorité des sièges au conseil communal. «On a regardé le programme des autres partis et je pense que le DP est le plus proche, donc nous allons parler avec eux, sans pour autant fermer la porte aux autres», a assuré Roger Beissel. Une alliance avec le DP, qui a récolté 12,25 % des voix et 1 siège, garantira une majorité, mais le LSAP peut également espérer tirer son épingle du jeu, puisque les socialistes ont récolté 16,07 % des voix et 2 sièges.
J. Z.
- Bettembourg : le suspense reste entier
Par rapport à 2011, la répartition des sièges a peu bougé. Le CSV remporte un cinquième siège.
On s’en souvient. Il y a six ans, le LSAP perdait la majorité absolue à Bettembourg. Le CSV, déi gréng et le DP en avaient profité pour former une coalition à trois, mettant ainsi fin aux 24 ans de règne des socialistes. Avec un arrière-goût amer, les socialistes ont vécu les six dernières années depuis le banc de l’opposition.
C’est avec beaucoup de suspense qu’étaient attendus les résultats du scrutin. Cette année, les Bettembourgeois devaient élire 15 conseillers communaux, soit deux de plus qu’il y a six ans. Au final, la constellation des sièges a très peu bougé. Le CSV gagne un cinquième siège. Les partenaires de coalition, même s’ils perdent quelques points, maintiennent leur nombre de sièges. Déi Gréng, avec leur score de 16,69 %, gardent leurs deux sièges et le DP, avec ses 6,25 %, un siège. En recueillant 39,56 % des voix, le LSAP défend ses six sièges. Enfin, l’ADR, nouveau sur la scène politique locale, s’empare d’un premier siège avec ses 7,4 % de voix. «Le LSAP reste de loin le parti le plus fort à Bettembourg», analysait Roby Biwer, satisfait du résultat du scrutin. L’ancien bourgmestre récolte 2 930 voix. La tête de liste du LSAP Guy Frantzen le suit de près avec 2 742 voix. Les deux socialistes récoltent ainsi plus de voix chacun que le bourgmestre sortant Laurent Zeimet (2 563). Pour Roby Biwer, «il s’agit d’un message important de la part des citoyens».
Du côté du CSV, le parti du bourgmestre sortant, on se réjouit également du résultat. «Nous constatons que des quatre partis qui siègent au conseil communal, nous sommes les seuls à enregistrer une progression», se félicite Laurent Zeimet (CSV). Le parti qui avait remporté 29,79 % des voix en 2011, passe en effet à 30,09 %. «Nous nous réjouissons de notre cinquième siège», poursuit-il.
La coalition à trois sera-t-elle reconduite? «Ce danger n’est pas à exclure, réplique Roby Biwer, du LSAP, soulevant toutefois que le CSV ne gagne même pas un demi-point en plus. Lundi débuteront les négociations de coalition sérieuses.»
Du côté du CSV, on n’exclut pas une poursuite de la coalition, mais il faut voir si les différents programmes collent. «Ce soir, tout le monde analyse les résultats», ajoute Laurent Zeimet. Bref, le suspense reste entier à Bettembourg. Affaire à suivre.
F. A.
- Dudelange : l’évidence
Élections communales après élections communales, Dudelange reste un bastion incontesté du LSAP. Même s’il perd un peu plus de 3 points par rapport à 2011 (53,87 % contre 50,31 % hier), le Parti socialiste finit loin devant son premier poursuivant, le CSV (22,91 %, 5 sièges), avec plus du double des voix. Déi Gréng complètent le podium avec 13,4 % (2 sièges).
Le bourgmestre sortant, Dan Biancalana, qui a pris la suite d’Alex Bodry en décembre 2014 – à la tête de l’hôtel de ville depuis 2004 et qui a souhaité se concentrer sur sa fonction de président de fraction à la Chambre – était évidemment ravi, hier soir : «Nous sommes très satisfaits, nous avons réussi à garder la majorité absolue (NDLR : 10 sièges sur 19 au conseil communal). Cela va nous permettre de continuer à développer Dudelange, à poursuivre le travail de ces dernières années.»
Et Dan Biancalana de citer comme priorités de la nouvelle mandature «le développement du quartier Schmelz pour les dix années à venir», «le dossier du logement abordable» ou encore «les deuxième et troisième phases du shared space (zone de rencontre) au centre-ville».
- Rumelange : le LSAP trébuche
Coup de tonnerre hier à Rumelange. Le LSAP a subi un véritable camouflet dans ce qui est son fief depuis plusieurs décennies. Récoltant 47,99 % des voix (60,34 % en 2011), les socialistes perdent 2 sièges et ne disposent donc plus que de 5 sièges. Le CSV, quant à lui, passe à 4 sièges avec 32,05 % des voix. Le KPL stagne (9,21 %). Quant au DP, absent en 2011, il grappille un siège avec ses 10,75 %. Du côté du LSAP, ce n’était pas la fête hier soir. Le bourgmestre sortant, Henri Haine (LSAP), se disait «personnellement déçu» du résultat ainsi que du fait que le LSAP n’ait pas réussi à défendre sa majorité absolue. «Pour le LSAP, il y a trois coalitions possibles à condition que les trois partis soient prêts à négocier», poursuit-il. Les négociations, cela sera pour les jours qui viennent. Du côté du CSV, on dit aussi «être ouvert à tout». «Rien n’a été arrangé avant», précise André Theisen, qui indique qu’un rendez-vous a été pris avec la majorité actuelle.
- Kayl : la coalition reconduite
Malgré une perte de 4 points par rapport à 2011 (de 44,04 % à 40,3 %) et d’un siège (de 6 à 5), le LSAP arrive en tête à Kayl devant le CSV (28,14 %) qui lui gagne 5 points par rapport à 2011 (23,02 %) et un siège (de 3 à 4). Déi Gréng, partenaires de coalition du LSAP, se maintiennent (16,41 % en 2011 contre 17 % hier) à deux sièges. Le DP conserve ses deux sièges, malgré un léger recul (de 16,52 % à 14,56 %). Des résultats qui satisfont le bourgmestre sortant, John Lorent, qui se «doutait» que le LSAP pouvait perdre un siège «pour quelques points de pourcentage». Pour John Lorent, qui se félicite d’être «le premier élu» (avec 2 660 voix, il est loin devant Jean Weiler du CSV et ses 1 339 voix et Viviane Petry de déi gréng et ses 1 195 voix), les élections communales d’hier montrent que «la coalition LSAP-verts a fait ses preuves et n’est pas désavouée par les électeurs». Pour le bourgmestre, il semble tout naturel de prolonger la coalition pour six années supplémentaires avec ses 7 sièges sur 13 au conseil communal. La tête de liste déi gréng, Viviane Petry, a confirmé hier soir la reconduction de la coalition rouge-verte.
- Dippach : le CSV s’effondre
C’est un excellent résultat», se félicitait, hier soir, le président de la section locale du LSAP, Philippe Meyers. «On a gagné un peu : 0,2 point.» Le parti passe en effet de 39,16 % en 2011 à 39,35 %, hier. «On est les seuls à gagner si l’on excepte le nouveau parti (NDLR : D’Lëscht vun de Bierger, 17,76 %).» Le LSAP conserve ainsi ses 5 sièges au conseil communal (sur 11). Son partenaire de coalition, le DP, perd 2 points (de 22,73 % à 20,28 %), mais garde ses deux sièges.
Quant à reconduire la coalition socialistes-libéraux, Philippe Meyers ne tirait pas de plan sur la comète hier soir, même s’il se montrait optimiste : «Il est un peu tôt pour dire que la coalition sera reconduite. On a rendez-vous avec le DP. On a bien travaillé ensemble ces dernières années, il y a de bonnes chances que nous continuions ensemble.»
Pour le CSV, qui talonnait le LSAP il y a 6 ans, c’est par contre la soupe à la grimace avec une chute de 16 points (de 38,12 % à 22,62 %) et la perte de la moitié de ses sièges (2 sur 4).
- Arndt isolé à Wiltz
Le bourgmestre socialiste devance tous les autres élus, mais son parti perd la majorité.
Le Parti socialiste conserve tous ses sièges (6) au conseil communal de Wiltz et reste le mouvement le plus fort. Mais contrairement au CSV, il ne gagne pas. En effet, hier, les chrétiens-sociaux, qui avait remporté trois sièges lors des dernières élections communales en 2011, réussissaient à en rafler deux de plus.
Hier, Fränk Arndt, le bourgmestre actuel de Wiltz, a donc dû constater que son parti ne compte plus qu’un seul mandat de plus que le CSV. Le DP, lui, conserve les deux sièges obtenus en 2011. «Il ne s’agit pas d’une perte. Nous n’avons pas réussi à obtenir les sièges qu’a obtenus le CSV», a analysé hier Fränk Arndt, qui n’exclut pas que les chrétiens-sociaux, qui ont progressé de 8 points par rapport aux dernières élections, puissent se mettre d’accord avec le DP pour envoyer le LSAP sur le banc de l’opposition.
Le bourgmestre socialiste a annoncé qu’il chercherait le dialogue avec les autres partis, tout en soulignant que «la collaboration avec l’échevin CSV s’est toujours très bien passée», mais a estimé qu’il serait «trop tôt pour s’exprimer» sur la suite.
- Echternach choisit la stabilité
Echternach, ville millénaire, a opté pour le statu quo plutôt que pour le changement en reconduisant le chrétien-social Yves Wengler à son poste de bourgmestre de la ville de la procession dansante, fonction qu’il occupe depuis 2015. Quant au CSV, au LSAP et à déi gréng, ils conservent leurs trois sièges au sein du conseil communal.
Le DP, le parti des libéraux, stagne à deux sièges. C’est donc pour Yves Wengler la preuve que «tout reste comme avant», une circonstance que le président du Syndicat intercommunal de gestion informatique (SIGI) considère par ailleurs comme une «une bonne chose».
Le fait que le règne des chrétiens-sociaux ait été confirmé par les électeurs de la ville très catholique reflète donc clairement pour Yves Wengler un désir de la part des citoyens habitant la commune de ne «rien changer». Par conséquent, les élus reconduits essayeront de continuer le travail comme avant, a estimé le bourgmestre, hier soir.
F. B.
- Etonnement à Wincrange
Dans la commune du Nord dotée de la plus grande superficie, le bourgmestre chrétien-social Marcel Thommes est devancé par son échevin socialiste Carlo Weber.
«Il faut noter que notre partenaire de coalition qu’est le LSAP a réussi à gagner quelques pour cent de plus que nous, et cela en dépit du fait que nous avions un bon programme», a réagi Marcel Thommes sollicité par le Quotidien hier soir.
«En fin de compte, le contenu de notre programme n’a pas suffi», a regretté l’actuel bourgmestre, qui n’a pas d’explication pour le moment concernant cette percée socialiste.
En effet, Carlo Weber a réussi hier à obtenir 2 017 voix, un beau chiffre symbolique, soit 160 voix de plus exactement que Marcel Thommes, qui n’en a obtenu que 1 857. «Il faut toujours s’attendre à tout», a estimé ce dernier, hier, qui souligne tout de même avoir fait «du bon travail». Peut-être y a-t-il, comme le suppose le bourgmestre, «autre chose que la politique» qui motive le choix de l’électeur.
- Troisvierges : pari gagné
Dans la commune située le plus au nord du pays, le pari du libéral Edy Mertens (photo ci-contre) a porté ses fruits. Compte tenu du fait que le DP ne comptait que peu de candidats, le médecin généraliste a préféré se présenter sur une liste citoyenne (ELB). «De cette façon, on a réussi à réunir beaucoup plus de monde par la discussion et en se mettant d’accord», explique le bourgmestre reconduit. En tout, la liste ELB, qui «comporte des jeunes et des moins jeunes» candidats, a obtenu 58,8 % des votes. Le député-maire Edy Mertens reste premier élu, Norbert Breuskin devient deuxième, suivi de Guy Henckes. Le CSV, quant à lui, obtient 42,2 % des voix dans la commune du Nord. Le pari d’Edy Mertens a donc fonctionné.
- Steinsel : le DP progresse face au LSAP
Jean-Pierre Klein est bourgmestre à Steinsel depuis 29 ans et actif sur le plan de la politique communal depuis plus de 50 ans.
Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, les habitants de la commune de Steinsel ont décidé hier de reconduire le bourgmestre socialiste, dont le parti LSAP conserve ses cinq sièges au conseil communal.
Or même à Steinsel, où la stabilité semble être une caractéristique du monde politique local, les choses sont en train de changer doucement.
En effet, hier, le DP a pu annoncer un siège de plus, ce qui fait que les libéraux disposent désormais de 4 sièges dans cette commune du centre. Ainsi, Claude Schintgen et Siggy Rausch, déjà présents dans l’ancien conseil communal, seront rejoints par leurs collègues libéraux Jacques Lanners et Jana Degrott.
Jean-Pierre Klein rassemble à lui seul 2 202 voix d’électeurs, suivi de ses collègues socialistes Fernand Marchetti, 1 505 voix, et Fernand Wies, 1 148 voix. Le chrétien-social Jean Rossy a réussi à en récolter 872, devançant ainsi son collègue le député Marcel Oberweis, qui a obtenu 859 voix.
- Diekirch reste LSAP
La commune de Diekirch reste un bastion socialiste malgré un bon score du CSV.
Le LSAP de Claude Haagen, qui est également le président du Parti socialiste, a gardé hier ses 7 sièges sur 13 au conseil communal après avoir récolté 47,01 % des voix des citoyens de la commune de Diekirch. «Nous sommes très contents du résultat, nous gardons nos sièges. Il faut y voir la reconnaissance de notre travail», a souligné Claude Haagen. Nul besoin pour le bourgmestre sortant LSAP de nouer une coalition, puisque le CSV n’a recueilli que 31,38 % des voix, soit 4 sièges, malgré une belle progression de 7,77 points par rapport aux communales de 2011. Cette année, le grand perdant est le DP de José Lopes Gonçalves qui a perdu un siège par rapport à la dernière élection communale, avec 8,94 % des voix (1 siège) contre 13,34 % six ans plus tôt. Le parti écologiste, déi gréng, emmené par Frank Thillen, garde également son unique siège avec 12,67 % des voix, malgré là aussi une belle progression de 2,72 points.
J. Z.
- Ettelbruck : le soulagement
ÀEttelbruck, le CSV est passé devant le LSAP, son partenaire de la coalition sortante, avec 39,97 % des voix contre 28,93 % pour le second. Déi Gréng ont récolté 17,21 % des suffrages et le DP, 13,88 %. Jean-Paul Schaaf, le bourgmestre sortant, nous a affirmé que ce résultat était «un grand soulagement», car le parti partait à la bataille avec une équipe qui avait dû composer sans deux anciens conseillers communaux, qui ne se présentaient plus. «On a même gagné en pourcentage et avec beaucoup de votes de liste», dit-il. «Il y a une approbation générale pour le parti», continue-t-il, avant d’ajouter qu’il lisait ce résultat comme «le bilan du travail (que son équipe) a fait». À l’issue du scrutin, la composition du conseil communal ne bouge pas : 5 CSV, 4 LSAP, 2 déi gréng et 2 sièges pour les libéraux. Jean-Paul Schaaf a ensuite assuré : «On est en train de discuter ouvertement avec le LSAP.» Les discussions entre les deux partenaires de coalition devraient donner un résultat ce soir.
A. F.
- Rambrouch : le CSV reste à la majorité
Antoine «Tony» Rodesch a remporté les élections hier à Rambrouch. Il a obtenu 1607 voix (200 de plus qu’en 2011, lors des dernières élections communales). Il restera par conséquent bourgmestre.
Dans cette commune du canton de Redange, les chrétiens-sociaux ont dominé les élections et le CSV continue aujourd’hui de disposer d’une majorité confortable au sein du conseil communal.
Le renoncement des candidats de la «Liste libre», liste citoyenne déjà présente lors des élections de 2011, à participer à l’élection cette année avait libéré quatre sièges que le CSV a réussi à rafler. Il compte donc aujourd’hui six sièges contre trois pour le LSAP et deux pour le DP.
En comparaison, en 2011, les chrétiens-sociaux avaient réussi à obtenir 34,14 % des voix, les socialistes, 22 %, et le DP, 13 %. Parmi les échevins, Nicolas Rasqué, qui se présentait aux élections avec sa propre liste, n’a pas réussi à remporter de suffrages.
- Kehlen : le LSAP perd
teur de télévision Félix Eischen (CSV, 1 725 voix) arrive en tête des élections. Le socialiste Guy Scholtes (1 484) reste en revanche bourgmestre dans la commune du canton de Capellen.
En tout, le CSV gagne 1 siège de plus. Le LSAP quant à lui en perd 2. Le parti des verts réussit également à obtenir un siège au conseil communal.
En fin de compte, le CSV a donc 5 sièges à Kehlen, deux de plus que le LSAP (3). Déi Gréng en ont désormais deux et les libéraux en ont un seul.
À Kehlen, le CSV aura finalement réussi à obtenir 3 773 voix contre 2 915 pour le LSAP.
- Rien ne bouge à Contern
Alors que le CSV, emmené par Marion Zovilé-Braquet, a recueilli 44,52 % des voix (5 sièges sur 11), le bourgmestre sortant Fernand Schiltz, dont le parti (LSAP) est à 22,07 % (2 sièges), a annoncé être tombé d’accord pour reconduire la coalition sortante composée du LSAP, du DP (16,97 % des voix et 2 sièges) et déi gréng (16,43 % des voix et 2 sièges). «Nous sommes tombés d’accord et nous allons donc reconduire notre coalition. Je reste donc bourgmestre, Guy Lorent, du DP, restera premier échevin et Jean-Jacques Arrensdorff, de déi gréng, restera deuxième échevin», a confirmé hier par téléphone Fernand Schiltz. Du côté du CSV, Marion Zovilé-Braquet n’a pas caché sa déception : «Je pense que cette coalition va à l’encontre de la volonté des citoyens et montre une mauvaise image de la politique. C’est une décision inacceptable, mais il faut l’accepter. Mais encore une fois, ce n’est pas comme ça que la politique gagnera la confiance des citoyens.»
J. Z.
- Mondorf : le règne DP
L’actuel député-maire de la cité thermale, Lex Delles a réalisé un score personnel que la précédente bourgmestre, Maggy Nagel n’est jamais parvenue à obtenir. Avec 2 392 voix, Lex Delles crève le plafond et améliore son précédent résultat de 2011 de plus de 1 200 voix. Avec 6 sièges à l’arrivée, le DP peut régner seul à bord et laisse son partenaire écolo de côté. Pourtant, Steve Schleck (déi gréng), jusqu’ici premier échevin, a doublé son score personnel. Le principal opposant du DP, le CSV, perd finalement un siège, pour passer de 4 à 3, loin de son ambition qui était de reprendre la commune après 23 ans de règne du parti libéral. Le pari est perdu. Le LSAP conserve son siège unique qui reste entre les mains de Sonja Zbinden. Après deux coalitions avec les verts, le DP a la voie libre pour diriger la cité, seul à bord. Lex Delles, qui fut le plus jeune bourgmestre du pays en 2013 quand il a repris le flambeau de l’ancienne ministre du Logement, confirme son assise dans l’Est.
G. M.
- Junglinster : le CSV a la main, le LSAP sur la touche
Après une légère contre-performance en 2011, qui l’avait vu perdre son statut de parti le plus populaire de Junglinster (au profit du DP) – mais qui n’a toutefois pas empêché Romain Reitz de prendre les rênes de la commune –, le CSV revient en force dans l’un de ses bastions. La présence, sur la liste, de la députée Françoise Hetto-Gaasch y est sûrement pour quelque chose, l’ancienne ministre du Tourisme réalisant même le second meilleur résultat.
Romain Reitz est heureux : «On constate, par ces résultats, que notre programme mené ces dernières années porte ses fruits. Notre parti a bien travaillé et s’est bien projeté sur l’avenir.» Au final, c’est bien le LSAP, qui collabore avec le CSV depuis 2005, qui va payer ce retour en force. Mal en point, le Parti socialiste passe de 19,86 % à 12,84 % et va se faire griller la priorité par le DP et déi gréng pour une coalition à trois.
G. C.
- Mertert : le LSAP seul au monde
Déjà en 2011, il s’en est fallu d’un rien pour que le LSAP obtienne la majorité absolue (plus de 48 % et 5 sièges). Ce coup-ci, le Parti socialiste, porté par le bourgmestre Jérôme Laurent, prend, sans partage, le pouvoir, après six années de coalition avec le CSV. Avec près de 52 % des suffrages, il se laisse toutefois du temps pour songer à d’éventuelles alliances, car, hier soir, l’heure était surtout aux réjouissances. «Jamais on n’avait songé à un tel score!», témoigne-t-il, tout de go. Rappelons, pour confirmer son enthousiasme, que le bourgmestre en place depuis 16 ans, Gust Stefanetti, 52 ans, avait démissionné pour des raisons de santé il y a seulement une petite année, laissant les rênes à Jérôme Laurent, de dix ans son cadet, avec, dans le lot, une sacrée pression.
Laissons-le, alors, à une joie légitime : «C’était une toute nouvelle liste, mais l’activité de toute l’équipe a été formidable, lâche-t-il. Ces six sièges obtenus prouvent l’excellent travail mené ces derniers temps.» La force du LSAP, selon lui? Celle de ne pas faire des «promesses en l’air». À Mertert-Wasserbillig, «on a une philosophie : on fait ce qu’on dit. On prend notre temps, on se donne des largesses, mais ça avance, et cela, les gens le remarquent.» Le CSV (31,74 %) et le DP (16,38 %), à la traîne donc, devront sûrement se mettre en retrait et manger leur pain noir. Et quid des électeurs dans tout ça? Qu’ils se rassurent, le LSAP est là «pour 100 % d’entre eux», conclut Jérôme Laurent.
G. C.
- Grevenmacher : on prend les mêmes…
On vient de signer l’accord il y a à peine dix minutes»… Léon Gloden, le bourgmestre de Grevenmacher (CSV), l’annonce d’emblée : oui, son parti repart pour un tour en compagnie des verts. Avec un siège supplémentaire (5) et un joli résultat – un peu plus de 42 % – il est «très satisfait» de cette issue, malgré un partenaire affaibli (13,51 % par rapport à 19,21 % en 2011), qui a connu quelques déboires (dont le décès, triste, d’un de ses plus importants représentants). Mais comme un petit siège suffisait au CSV pour contrôler à nouveau la commune, son choix a été vite fait : «On a bien travaillé avec déi gréng, et professionnellement, comme humainement, l’entente était très bonne. Pas de raison de changer quoi que ce soit!» Bref, on, prend les mêmes et on recommence à Grevenmacher, avec un CSV renforcé, des verts diminués mais vaillants, et un troisième larron (LSAP) sans soutien.
G. C.
- Remich : les verts tombent de haut
Gueule de bois pour déi gréng et son député-maire Henri Kox, qui perdent deux sièges par rapport à la précédente élection en 2011 (2 contre 4). Un sacré revers pour un parti qui, en compagnie du CSV, s’était lancé dans d’importants travaux de la ville (nouvelle esplanade), et qui paye peut-être ses envies, controversées, de rendre payants tous les parkings de Remich. Une désillusion qui profite au DP et Jacques Sitz, dans les meilleures dispositions (4 sièges) pour décider avec qui il va mener sa politique. Rappelons qu’en 2005 déi gréng avaient tourné le dos au DP. Un retour de flamme confirmé.
G. C.