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Écologie : les Luxembourgeois prêts à adapter leur consommation


Les Luxembourgeois sont globalement prêts à adapter leur consommation et adopter la sobriété énergétique pour réduire leur impact environnemental.

CELL et Quest ont réalisé un sondage pour comprendre la position des Luxembourgeois sur la sobriété énergétique. Tour d’horizon des principales conclusions.

Les Luxembourgeois sont prêts à économiser l’énergie et les ressources. C’est en tout cas ce que révèlent les résultats du sondage national sur la sobriété écologique et énergétique, réalisé par CELL et Quest

Selon les chiffres recueillis, les Luxembourgeois sont même 79 % à souscrire en partie ou totalement à la nécessité de réduire la consommation d’énergie et de ressources. «Les réponses aux sondages démontrent une énorme déclaration d’intention, même si les gens se surestiment», confirme Carlo Kissen, CEO de Quest.

Ils sont également conscients de l’impact écologique de leurs habitudes, de leur style de vie et de leur niveau de consommation. 51 % estiment avoir un impact modéré, tandis que 16 % pensent en avoir un relativement important et 2 % très important.

Ils restent malgré tout 24 % à considérer leur impact comme relativement faible, 7 % comme minimal. Les citoyens ont conscience que la sobriété énergétique a des bénéfices sur la biodiversité, le climat et la santé.

Pour modifier cet impact sur l’environnement, la population est plutôt encline à changer certains de ses comportements. «La première chose sur la liste des comportements que les gens sont prêts à diminuer, c’est la consommation de viande. Ensuite, c’est la fast fashion. Les gens pensent pouvoir se replier sur la seconde main facilement. Puis il y a le chauffage, qu’ils peuvent s’imaginer réduire à 19 ° en hiver, et les achats individuels qu’ils peuvent diminuer au profit de l’utilisation partagée», liste Carlo Kissen.

En revanche, les Luxembourgeois ne sont pas prêts à réduire leur mobilité. Ils ne sont que 39 % à accepter sans problème de faire du covoiturage pour le travail et les loisirs, et d’autant moins (35 %) à accepter de réduire leur utilisation de la voiture à 5 000 km par an.

Pour réduire son impact environnemental, la population est surtout prête à réduire sa consommation de viande. Photo : cell et quest

Être mieux guidés pour s’adapter

Mais si la population est prête à adopter une consommation plus responsable, elle attend tout de même d’être guidée pour le faire. «Les consommateurs ont envie de le faire, mais ils ont besoin qu’on leur dise quoi faire», souligne Carlo Kissen.

La notion d’exemplarité revient d’ailleurs beaucoup dans les verbatims retenus par CELL, notamment ceux des politiques : «C’est important que les politiques montrent leur engagement et donne l’exemple aux citoyens, ils doivent montrer que la sobriété importe et qu’il y a des choses à faire», complète Leonard Andersen de CELL.

La population compte réellement sur les pouvoirs publics et demande des actions gouvernementales plus fortes ainsi que des orientations claires pour la mise en œuvre de la sobriété énergétique.

Parmi les moyens prioritaires que les pouvoirs publics peuvent induire, on retrouve le soutien à la recherche (46 %), la sensibilisation de la population (35 %), et des lois plus exigeantes (36 %).

Un autre frein important à la mise en œuvre de la sobriété est celui du doute que la majorité des consommateurs soient prêts à réduire leur consommation : «Les gens ont tendance à penser que les autres font moins qu’eux», remarque Leonard Andersen.

Cette impression entraîne un certain défaitisme qui ralentit l’action collective. «Ils se demandent à quoi cela sert d’agir si les autres ne font pas autant.» Alors qu’en réalité, beaucoup plus de gens qu’ils ne le croient se mobilisent, et ce plus qu’ils ne le pensent. «C’est important de réduire cette impression pour stopper cette spirale et faire avancer les choses», appuie Leonard Andersen.

Les orientations souhaités du CELL sont donc la mise en place d’un cadre approfondi sur la sobriété, la réalisation d’un suivi avec indicateurs et objectifs de ces mesures, et un objectif d’empreinte matérielle.

«La sobriété énergétique à de multiples intérêts, dont l’augmentation de l’indépendance énergétique, importante dans le contexte géopolitique, de la résilience aux chocs, la réduction des impacts et des coûts, et l’accès pour tous à la justice climatique», conclut Leonard Andersen.

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