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Écoles fondamentales : plus de 2 500 absences d’enseignants non remplacées


Le SEW/OGBL souhaite plusieurs changements pour rendre plus attractifs ces postes (Photo d'illustration : Editpress)

Dans un communiqué publié ce jeudi, le SEW/OGBL revient sur la situation précaire des remplaçants dans les écoles fondamentales.

Le chiffre force à la relecture tant il est exceptionnel. Dans une récente réponse à une question parlementaire, le ministre de l’Éducation nationale révélait qu’aucun remplaçant n’avait été trouvé pour pallier l’absence d’un enseignant à l’école fondamentale, à 2 589 reprises. Pas d’autre solution que de procéder à la répartition des élèves dans plusieurs classes. Ce jeudi, le SEW/OGBL réagit, par le biais d’un communiqué, à ce record inquiétant.

Le syndicat pointe deux problèmes structurels majeurs : les difficultés à recruter des enseignants et l’impossibilité de remplacer les autres acteurs qui interviennent à l’école. Mais surtout il dénonce les conditions de travail extrêmement précaires auxquelles font face les remplaçants. Ces derniers doivent composer avec des CDD successifs, sans limite de nombre et de durée, «en raison d’une exception dans la loi à laquelle aucun ministre ne veut remédier». Ils subissent également de fréquents retards de paiement de salaires et sont victimes d’une totale absence de visibilité quant à leur avenir professionnel.

Le SEW/OGBL souhaite plusieurs changements pour rendre plus attractifs ces postes. Tout d’abord, le syndicat demande une modification du Code du travail pour y supprimer l’exception permettant aujourd’hui des CDD à répétition. Ensuite, il espère la mise en place d’une solution de remplacement pour tous les intervenants à l’école fondamentale. Enfin, il propose «de ramener les enseignants dans les classes, là où ils sont le plus nécessaires».

«L’école fondamentale souffre. Les équipes s’y épuisent. Les enfants en paient les conséquences. Il ne s’agit plus là d’un problème ponctuel : c’est une crise structurelle, que le ministère refuse obstinément d’affronter», conclut le SEW/OGBL.

 

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