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Dwayn Holter de retour : « Tom Schnell ne s’est jamais excusé »


Dwayn Holter a enfin rejoué avec la sélection mercredi soir. (photo Mélanie Maps)

Alors que le milieu de terrain differdangeois était, en tout début de saison, sur le point de repointer le bout de son nez chez les Roud Léiwen après un an d’absence, un choc malheureux avec le Dudelangeois Tom Schnell lui a laissé un pied cassé. Et Holter a reperdu près de trois mois…

Dwayn Holter a le sourire, mais un sourire discret. Après tout, il a appris à ne pas se réjouir trop vite d’être revenu : cela fera, dimanche, 518 jours qu’il a disputé la dernière de ses 10 sélections et il escomptait déjà avoir repris de longue date. Las, on l’avait retrouvé un soir d’août le pied droit dans un plâtre, alors que ses petits copains étaient en train de s’échauffer pour affronter Louvain en amical, le 17 août dernier. Choc à l’entraînement, la veille avec Tom Schnell, et retour à la case départ…

Surpris d’être si vite de retour dans le groupe de Luc Holtz après votre deuxième grosse blessure en une année seulement ?

Dwayn Holter : Je l’ai été, oui, que le sélectionneur fasse appel à moi aussi peu de temps après mon retour. Cela ne fait finalement que trois semaines que je me réentraîne à nouveau. Donc je suis content.

Cette deuxième blessure, alors que vous étiez sur le point de revenir pour de bon après un an d’éloignement, elle vous a inquiété ?

Oui, ça m’a fait peur. Surtout que se faire blesser comme ça, ce n’était pas nécessaire… Moi je dis que Tom (NDLR : Schnell) aurait pu défendre autrement sur cette fameuse action. Il n’était pas obligé d’y aller aussi brutalement.

Vous en avez reparlé avec lui ?

Non, jamais. Et Tom ne s’est jamais excusé non plus.

Ça aurait pu vous faire craquer moralement cette nouvelle blessure ?

Ça m’a sonné. Je me suis dit que je ne parviendrais jamais à revenir assez en forme. Parce que ça prend du temps d’être de nouveau à 100%. Trois ou quatre mois au moins.

Là, Luc Holtz vous a rappelé mais de l’avis de beaucoup de monde, vous n’êtes pas encore au top. Pas du tout même.

Je suis peut-être à 60% de mes capacités. Il me manque de l’endurance, de l’explosivité, du rythme. Je ne sais pas si c’est parce qu’il croit beaucoup en moi qu’il m’a pris, mais je vais me donner, ça c’est sûr !

Mais une éventuelle titularisation contre les Pays-Bas…

Pour moi, c’est impossible. Une titularisation en sélection, maintenant, ça ne viendra qu’avec la patience.

Au final, vous avez tout de même perdu un an et demi…

C’est beaucoup, hein ! C’est même vachement beaucoup ! Et tout me manquait de cette équipe. Ça fait du bien de revenir.

Entretien avec Julien Mollereau