À Bascharage, la Brasserie nationale se dote d’une nouvelle unité de filtration de l’eau avec un triple objectif : modernisation, efficacité et écoresponsabilité.
Monument de la culture du brassage, et forte de 250 ans d’histoire, la Brasserie nationale à Bascharage vient d’investir dans une nouvelle unité de filtration. C’est sous une pluie battante et un froid de mois de février qu’a été officialisé le lancement des travaux.
Le bourgmestre de Käerjeng, Michel Wolter, et le directeur de production, Maurice Treinen, ont eu l’occasion de donner le premier coup de pelle devant l’emplacement du chantier. Le projet vise à changer l’unité de filtration actuelle pour une meilleure performance et pour répondre aux enjeux écologiques.
«Faciliter le travail à la brasserie»
Dans l’enceinte de la Brasserie nationale, dans un haut et large espace de dégustation, se trouve un bar entouré de rangées de verres à bière. Des bruits de cristal s’entrechoquent.
Le «beerman» s’attèle à nettoyer les coupes. Au cœur de cette brasserie, un grand espace vitré attire les regards. À l’intérieur se trouvent d’énormes cuves de brassage et des fermenteurs. Dehors, un chantier est installé entre les deux principaux bâtiments. Une légère odeur de bière vient ponctuer la découverte de ce haut lieu de la mousse.
«La nouvelle unité de filtration va permettre de faciliter le travail à la brasserie, et notamment de réduire la consommation d’eau», indique avec joie Maurice Treinen, qui fait valoir la nécessité d’un tel projet : «L’unité actuelle a déjà de nombreuses années d’utilisation. Elle ne répond plus forcément aux normes environnementales ni aux logiques de préservation de l’environnement.»
La filtration est, en effet, une étape clé du processus de brassage. D’après le communiqué de la Brasserie nationale, «elle assure une limpidité et une qualité constantes des bières produites». Dès lors, l’entreprise opte pour «un système plus performant, plus précis et plus respectueux des matières premières» de la bière, en l’occurrence l’eau.
Limiter les quantités d’eau
En matière d’impact environnemental, le directeur de production rappelle que des investissements dans des infrastructures visant à diminuer la consommation d’eau avaient déjà été entrepris.
Le bourgmestre acquiesce : «La Brasserie nationale investit beaucoup pour notre commune. C’est le cas pour la station d’épuration, mise en place en septembre 2020, où elle a baissé les quantités d’eau utilisées. Elle fait des efforts pour optimiser sa chaîne de production et pour réduire la quantité d’eau nécessaire pour la bière.»
La Brasserie nationale met en avant la volonté de faire des économies d’énergie en réduisant de près de 50 % ses besoins en eau. L’entreprise veut ainsi «réduire son empreinte carbone» et poursuivre ses efforts pour une production plus responsable.
«Les premières filtrations sont prévues pour le début du mois de février 2026», prévient le directeur de production à propos de cet investissement de 3 720 000 euros.
Pour le plus grand bonheur du public, ce chantier d’envergure, qui affectera une partie du chemin de visite, n’empêchera pas la brasserie de continuer à accueillir les visites guidées, les dégustations et les cours de brassage.
De notre collaborateur Quentin Théophile