Après cinq ans de marasme et deux ans d’inactivité, Liberty Steel à Dudelange a fait aveu de faillite. L’espoir de reprise reste bien présent.
« C’est le scénario que l’on redoutait le plus », avoue Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du syndicat LCGB. Ce vendredi 29 novembre, croulant sous les dettes, la société Liberty Steel a fait aveu de faillite. Cent cinquante personnes étaient encore employées par l’usine de Dudelange, usine qui avait cessé de fonctionner depuis deux ans.
Ces dernières semaines, les syndicats avaient réagi après un nouveau retard de paiement, syndrome d’une situation qui s’enlisait jour après en raison de « l’obstination infernale » de Liberty Steel. « Les gens continuent à être sans salaire depuis octobre et cela devrait durer au moins jusqu’à janvier », soupire Robert Fornieri. « À présent, il faut que l’on travaille et que l’on avance vite avec les ministères du Travail et de l’Économie ainsi qu’avec le curateur. »
Récemment, deux repreneurs sérieux ont manifesté leur intérêt côté belge, pour les sites de Liège, et lorgnent aussi Dudelange. Jusqu’alors, le seul blocage se trouvait dans le camp de Liberty, l’entreprise bloquant elle-même les négociations avec « des exigences qui n’ont pas de sens », selon les syndicats. Avec cet aveu de faillite, un curateur entre en jeu pour permettre la reprise. »Il ne s’agit pas une faillite traditionnelle », indique le secrétaire général adjoint du LCGB. « Pour les salariés, nous espérons qu’une avance sera faite le plus vite possible. À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. »
Le syndicat souhaite une relance rapide des négociations entre le possible repreneur, le ministère de l’Économie et le curateur « afin de faire annuler la faillite et faire renaître les contrats de travail. » Robert Fornieri souligne également l’importante de mettre en sécurité l’usine et de garder en service les matériels techniques afin de faciliter la reprise de l’usine de Dudelange.