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Dudelange, Kayl et Rumelange unies pour sauver leurs trains


John Lorent, Dan Biancalana et Henri Haine veulent «dialoguer» avec le ministère et les CFL. (photo Didier Sylvestre)

Les trois communes ont adopté une résolution pour éviter la réduction du nombre des trains directs vers Luxembourg, prévue en 2018.

« Ce n’est pas une envie de règlement de comptes, mais plutôt une demande de dialogue. » Jeudi, le bourgmestre de Dudelange, Dan Biancalana, celui de Kayl, John Lorent, et celui de Rumelange, Henri Haine, ont parlé d’une même voix pour faire part de leur mécontentement. La raison ? La réduction annoncée pour 2018 des liaisons ferroviaires directes entre Dudelange et Luxembourg (de six à deux trains directs par jour) et entre Kayl et la capitale (suppression totale).

Les trois bourgmestres ont exposé leurs revendications pour que les CFL et le ministère du Développement durable et des Infrastructures (MDDI) revoient leur projet basé notamment sur une fréquentation non satisfaisante de la ligne 60 ou encore sur des retards croissants des trains sur la ligne Bettembourg-Luxembourg. Des doléances qui ont été adoptées «à l’unanimité», selon Dan Biancalana, John Lorent et Henri Haine, par les trois conseils communaux.

Pour une valorisation du transport public

Dudelange demande aux CFL et au MDDI «de s’efforcer à trouver, notamment pour les habitants de la commune, des solutions viables et dignes d’un transport public attrayant et performant; à mettre en œuvre tous les moyens pour éviter une réduction du nombre des utilisateurs du train; de s’impliquer dans le processus participatif engagé sous la direction de la commune; de discuter toute alternative à envisager avec les autorités politiques de la commune».

Dans sa résolution, Kayl demande aussi que le MDDI et les CFL reviennent sur leur décision. La commune invite aussi les autorités «à prévoir des relations directes vers les gares d’Esch-sur-Alzette et Belval-Université, ceci pendant une période d’essais qui durerait jusqu’en 2020, date prévue pour l’achèvement du renouvellement du tronçon Bettembourg-Luxembourg; d’augmenter la cadence des trains et d’adapter les horaires aux besoins des étudiants de l’université et du lycée de Belval; d’essayer pendant cette période un matériel roulant mieux adapté à ce type de ligne (plancher surbaissé, portes larges et nombreuses…); d’étudier la mise en place d’arrêts supplémentaires; d’évaluer ce mode d’exploitation après une période d’au moins deux ans et d’adapter par la suite les horaires des trains suivant les expériences acquises et de rétablir des relations directes avec Luxembourg-Ville dès l’achèvement des travaux sur Bettembourg – Luxembourg».

De son côté, Rumelange rappelle, dans sa résolution, qu’ «au vu de son avis du 24 octobre 2014 au sujet du projet de plan directeur sectoriel transports dans lequel le conseil communal a demandé que la fréquentation/cadence des trains soit augmenté, en particulier des trains directs entre Rumelange et Luxembourg-Ville, et que la ligne Rumelange – Noertzange et la mise en valeur de celle-ci contribuent au désenclavement de la commune située en périphérie à l’écart des grands axes routiers du sud du pays».

En conclusion, les trois communes soulignent qu’elles souhaitent que le MDDI et les CFL reviennent sur leur décision pour «éviter que le trafic routier déjà intense n’augmente encore afin de préserver la qualité de vie de nos citoyens».

Guillaume Chassaing