Pour sa quatrième étape de la journée, le couple grand-ducal s’est rendu à Dudelange pour assister à un grand spectacle spécialement conçu pour l’occasion. Du côté du public, l’ambiance était à la fête populaire.
Pour sa quatrième visite officielle, le nouveau couple grand-ducal a choisi Dudelange. Si la commune du sud a mis les petits plats dans les grands en accueillant Guillaume et Stéphanie avec un grand spectacle, elle n’a pas oublié pour autant ses habitants. Dès midi, les festivités débutaient sur la place Am Duerf, puis se poursuivaient tout au long de la journée sur le site du NeiSchmelz. Vers 16 h 20, un peu plus d’une heure avant l’arrivée du Grand-Duc Guillaume, l’ambiance est déjà au rendez-vous. Kermesse, buvette et concerts divertissent le public en attendant le grand spectacle. Et si le temps jouait des siennes jusque-là, le soleil est finalement présent… De quoi rassurer organisateurs et public.
Alors que les familles profitent des manèges et des buvettes installées pour l’occasion, nous rencontrons Véronique. Elle est l’une des seules personnes à prêter attention à l’écran géant permettant aux visiteurs de suivre la tournée du Grand-Duc Guillaume. «Ma fille va danser lors du spectacle, alors j’attends ici jusqu’à ce qu’elle passe!» Si cette maman est surtout venue pour voir sa fille, c’est évidemment aussi l’occasion de voir le nouveau Grand-Duc, «deux choses en une». «Mais je suis plutôt du genre à faire la fête, je ne veux pas le toucher ou quoi, le voir de loin me suffit», sourit-elle. Elle préfère participer aux activités prévues pour le public et s’imprégner de l’ambiance populaire. «C’est une organisation énorme… J’ai suivi les préparatifs, chaque jour je voyais de nouvelles choses se mettre en place, c’est impressionnant!»
Des citoyens volontaires et «heureux»
Plus l’heure de l’arrivée approche, plus le public s’amasse le long de la barrière marquant le parcours du Grand-Duc Guillaume. Près de Kantin, là où il va arriver, l’ambiance est tout autre. Après un déluge rinçant le site du NeiSchmelz, des rangées de personnes se forment des deux côtés du chemin, dans un calme presque solennel. D’un côté, les visiteurs officiels, de l’autre les citoyens volontaires.

Parmi eux, Saverio et sa fille Alexandra attendent sagement. Ils sont de fiers représentants des Français expatriés au Luxembourg. Venus s’installer à Dudelange il y a tout juste un an, les membres de cette petite famille s’impliquent dans la vie de leur nouvelle ville, à chaque occasion. «Nous tentons notre chance, et ça marche à chaque fois», s’amusent le père et sa fille.
Alors, quand s’est présentée l’opportunité de se porter volontaire pour faire partie de la délégation accompagnant le Grand-Duc lors de sa visite, ils n’ont évidemment pas loupé l’occasion. Ils étaient même déjà présents à Luxembourg vendredi pour suivre l’intronisation de Guillaume. «Nous ne connaissons pas encore beaucoup le rôle du Grand-Duc et des institutions luxembourgeoises, mais nous sommes ravis de pouvoir le voir et l’accueillir, c’est intéressant et respectable.»
Selon le père de famille, le Grand-Duc incarne un certain protocole, la sécurité et les traditions. «C’est peut-être ce que nous avons perdu en France… Alors, nous sommes de nouveaux citoyens heureux d’être au Luxembourg», appuie fièrement Saverio.
Un spectacle «beau et inclusif»
Lorsque le couple grand-ducal arrive à Dudelange à 17 h 40, les nuages ont totalement disparu du ciel. C’est sous un grand soleil que le couple entame sa visite au son de la mandoline, interprétée par David Rio Costa, pour une déambulation en compagnie de la Fondation Kräizbierg, la Fondation autisme et la Ligue HMC. Pour ce quatrième arrêt, c’est la thématique du mouvement qui a été choisie.
Sur le chemin, ils découvrent un spectacle en plusieurs parties retraçant le passé de la ville ouvrière avec 18 artistes et danseurs ainsi que 120 élèves de la commune. Cette chorégraphie déambulatoire, dynamique et inclusive mélange danse, acrobatie, free running, percussions, cirque ainsi que différents styles de musique. À la fin du spectacle, le couple grand-ducal serre quelques mains dans le public qui scande «Vive le Grand-Duc! Vive la Grande-Duchesse!» et les félicite.

Quelques minutes après la fin du spectacle à Dudelange, Andrea et Kiara se tiennent debout, non loin de la grande scène. Elles sont venues entre mère et fille, mais pas forcément pour les mêmes raisons ! Quand nous leur demandons si elles sont là pour le spectacle ou le Grand-Duc, l’une répond «le spectacle» alors que l’autre répond «les deux».

Qu’à cela ne tienne, ces deux Dudelangeoises saluent un spectacle «beau et inclusif», même si le mauvais temps s’est invité au rendez-vous. Seule ombre au tableau : elles n’ont pas pu voir le Grand-Duc. «Nous étions à chaque fois du mauvais côté… Nous ne l’avons vu que de très loin, s’attriste Andrea. Hier, à Luxembourg, ça avait l’air super.» Elles vont désormais rester pour regarder quelques concerts : «C’est triste que la majorité des gens soit déjà partie.» Une centaine de personnes continuent tout de même à braver le froid jusqu’à la clôture avec le groupe folk Schëppe Siwen.
