L’entraîneur de Gilles Muller lance, en compagnie d’un complice, un projet musical baptisé Magnus & John dont la 1re chanson concourt samedi pour le prix de la vidéo luxembourgeoise de l’année.
Lorsque nous avions brossé son portrait en avril dernier, celui qui entraîne le meilleur tennisman luxembourgeois de tous les temps depuis 2010 avait confié : «Je ne saurais pas vivre sans écouter de la musique tous les jours. C’est une passion peut-être même plus forte encore que celle du tennis chez moi.»
Une passion qui a donné naissance chez cet Eschois d’adoption (natif de Dijon) de 42 ans à un projet musical baptisé Magnus & John. «Il existe depuis plus ou moins un an et demi», précise le principal intéressé, qui a créé ce duo avec un pote à lui, Stephan Sharping.
«On s’est connus grâce à nos filles qui pratiquaient l’athlétisme dans le même club. Nous avons vite sympathisé et sommes devenus amis. Lui était musicien dans un groupe qui s’appelle Gear, tandis que moi j’avais arrêté de faire de la musique depuis six ou sept ans après des passages dans quelques formations. Faisant passer le tennis et ma carrière en premier. Puis, de fil en aiguille, je lui ai demandé s’il ne connaissait pas un guitariste qui pouvait s’accorder avec ma basse. On a fait des sessions, j’ai apporté quelques morceaux que j’avais composés pendant mes loisirs. Puis, il a arrêté son groupe et on a décidé d’effectuer un bout de chemin ensemble. Voir où cela nous mènerait…»
Ils passent à la radio et pensent à jouer en live
Au moins jusqu’à une chanson nommée Aerobic qui est écoutable sur les plateformes de streaming, type Spotify, et passe déjà actuellement sur les ondes de pratiquement toutes les radios du pays, aurait-on envie de lui répondre ! «Cela fait quelques années que nous pratiquons la musique et on savait bien ce que nous voulions faire. Nos morceaux, on les a bossés pendant près de deux ans pour arriver à la qualité que nous souhaitions obtenir.»
Quatre autres morceaux autoproduits sont d’ores et déjà fin prêts pour la sortie d’un EP (mini-album) sans doute début 2018. Ce qui ne sera pas une première pour celui qui coache l’actuel 25e joueur mondial. «J’en ai déjà sorti avec différents autres projets ou groupes quand j’étais plus jeune. Mais on n’avait jamais effectué une phase de promotion comme on va la réaliser aujourd’hui. Si nous avions envoyé le fruit de notre travail à labels, nous n’avions rien fait par rapport aux radios», continue celui qui sera ce mercredi sur RTL pour en parler. «Ici, on ne suit pas forcément le cheminement classique : répétitions, concerts… Nous sommes passés directement au stade du clip vidéo après une rencontre avec un professionnel du genre, Ben Andrews.»
Une vidéo qui accompagne donc le premier morceau du groupe, Aerobic, qui concourt pour le VCA (Video Clip Awards Luxembourg), le prix de la vidéo luxembourgeoise de l’année qui sera décerné samedi lors du festival Sonic Vision à la Rockhal.
Et cette aventure devrait avoir un prolongement avec quelques concerts. «Les gens viennent nous voir pour nous dire qu’ils aiment notre musique. Et on a dans l’idée de jouer en live avec une batterie, un clavier… On a envie de faire vivre notre musique. Mais notre évolution passera par une maison de disques ou avec l’aide d’un producteur…»
En attendant, quelques morceaux sont également en chantier avec au fond de la tête la possibilité de voir un album naître. Soit pas mal de pain sur la planche pour un Dijonnais qui n’a aucune envie d’arrêter sa collaboration avec «Mulles» et son poste de «boss sportif» au sein de la structure LETZServ.
Julien Carette