Quelques jours après la décision de la Cour suprême des États-Unis de révoquer le droit à l’avortement, une manifestation aura lieu devant l’ambassade américaine ce mardi 28 juin au Luxembourg.
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe vendredi après-midi : la Cour suprême des États-Unis a décidé de révoquer le droit fédéral à l’avortement, acquis par les femmes il y a près de 50 ans. Tout au long du week-end, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans le pays, mais aussi à l’étranger.
Au Luxembourg, c’est le Planning familial de la capitale, en association avec la plateforme JIF (Journée internationale des Femmes) qui ont décidé de se mobiliser pour soutenir les femmes américaines. Un « sit-in » devrait ainsi avoir lieu devant l’ambassade des États-Unis, à Luxembourg, ce mardi 28 juin. Si « la Ville valide la demande d’autorisation », précisent les organisateurs.
La manifestation se déroulera à partir de 12h30, pour « toutes celles et ceux qui se sentent concernés » : «Venez crier votre colère et venez vous battre avec nous, pour l’égalité et pour toutes les femmes privées de l’autodétermination sur leur corps et par conséquent sur leur devenir, reproductif, personnel, social, professionnel», peut-on lire sur l’événement Facebook créé à cette occasion.
Le Planning familial réclame ainsi : le Planning Familial réclame :
- l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution luxembourgeoise et la suppression de l’article 1 de la loi sur l’IVG qui commence ainsi : «Art. 1er. La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. II ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi.»
- l’autorisation de l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse et un accès à toutes les femmes avec ou sans caisse de santé ;
- la suppression du délai de réflexion. Actuellement, il est de 3 jours au Luxembourg. «Nous sommes unanimes : ce délai est bien souvent inutile, infantilisant et méprisant pour les femmes et complexifie l’accompagnement des professionnel.le.s. Les Pays-Bas, la France et bientôt la Belgique, de nombreux pays européens le suppriment simplement !»
- l’instauration d’un délit d’entrave à l’IVG en cas de perturbation dans l’accès aux locaux, aux informations sur l’interruption de grossesse, par l’exercice de pressions morales, psychologiques et d’intimidation des professionnel.le.s de santé. «Les antichoix adoptent une démarche proactive qui, puisque ciblée et intrusive, y compris dans les activités envers les plus jeunes, constituerait enfin un délit d’entrave à l’IVG».
Pour rappel, au Luxembourg, une femme peut pratiquer une interruption volontaire de grossesse (IVG) avant la fin de la 12e semaine de grossesse ou avant la 14e semaine d’aménorrhée. Passé ce délai, l’IVG ne pourra être mise en place que si «deux médecins qualifiés attestent par écrit que la grossesse représente un danger pour la santé ou la vie de la femme enceinte ou de l’enfant à naître», indique le site du ministère de la Santé.
En Europe, la question ne se pose pas. Que ces braillards s’occupent d’économie, à laquelle ils ne comprennent rien.