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Douanier renversé sur l’aire de Capellen : Jérémy L. écope de huit ans ferme en appel


Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2013 lors d'un contrôle sur l'aire de Capellen, le long de l'A6 en direction de Luxembourg, un jeune douanier avait été renversé par une BMW et grièvement blessé. (illustration archives Fabrizio Pizzolante)

En première instance, le conducteur qui avait forcé le barrage et percuté le douanier avait été condamné à 15 ans de réclusion ferme.

Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2013 lors d’un contrôle sur l’aire de Capellen, le long de l’A6 en direction de Luxembourg, un jeune douanier avait été renversé par une BMW et grièvement blessé. La voiture, avec à son bord deux personnes, avait pris la fuite. Un appel à témoins avait été lancé. Les Français Jérémy L. et Suleyan S., originaires des Ardennes, avaient fini par se rendre au bout de quelques jours.

Y a-t-il eu tentative de meurtre sur le jeune douanier de 26 ans le soir du 17 octobre 2013 ? À l’issue du procès de première instance à l’automne dernier, la 9e chambre criminelle avait retenu la tentative de meurtre à l’encontre du conducteur Jérémy L. (30 ans) et l’avait condamné à 15 ans de réclusion ferme ainsi qu’à une interdiction de conduire de deux ans. Le second prévenu, Suleyan S. (29 ans), passager au moment du drame et devant répondre de non-assistance à personne en danger, avait été acquitté.

«Ma version n’a pas été entendue. Depuis le début, on dit que j’ai fait exprès de renverser le douanier. C’était un accident. J’assume ce qui s’est passé. Mais de là à me traiter d’assassin de sang-froid, je ne suis pas du tout d’accord», avait clamé Jérémy L. à la barre de la Cour d’appel, début avril. «J’ai voulu éviter la herse et le douanier. Mais malheureusement, je n’ai pas pu éviter les deux.»

Ce mardi après-midi, la Cour d’appel a rendu son arrêt. Conformément aux réquisitions du parquet général, la Cour n’a pas retenu la tentative de meurtre, mais les coups et blessures involontaires. «J’estime qu’il n’y a pas assez d’éléments dans le dossier pour dire qu’il a voulu foncer sur la victime et la heurter de plein fouet», avait soulevé le premier avocat général. Jérémy L. écope donc de huit ans de réclusion ferme et d’une amende de 5 000 euros en deuxième instance. Au vu de ses antécédents judiciaires, toute mesure de sursis était exclue. Outre la peine de prison, Jérémy L. écope d’une interdiction de conduire de cinq ans.

Fabienne Armborst

Retrouvez l’intégralité de l’article dans Le Quotidien papier de ce mercredi 17 mai