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Donner la parole aux jeunes sur le féminisme 


Des marches et des évènements pourront être organisés dans les mois à venir.  (Photo : julien garroy)

Voix de jeunes féministes, sous la houlette du CNFL, lance des assemblées mensuelles afin d’échanger, de s’informer et de s’engager sur les discriminations liées au genre. Première réunion, le 28 juin prochain.

«Nous avons trouvé qu’il manquait un lieu pour échanger sur le féminisme.» Voilà d’où est venue l’idée de créer un espace de parole et de dialogue pour les jeunes et entre jeunes. Ella, âgée de 23 ans, est entourée de douze autres personnes, toutes entre 22 et 26 ans au sein du groupe Voix de jeunes féministes. Ensemble, elles lancent des assemblées qui se réuniront chaque mois où chacun exprimera sa vision du féminisme. La première aura lieu le 28 juin prochain.

Donner la parole aux jeunes n’est pas une idée nouvelle au sein du Conseil national des femmes du Luxembourg (CNFL). Avant la pandémie de covid, il existait déjà un rassemblement baptisé Voix de jeunes femmes. «En septembre, le groupe s’est réuni et a souhaité relancer le projet sur de nouvelles bases», explique Gabrielle Antar, directrice du CNFL. «On a commencé par changer le nom pour se nommer les Voix des jeunes féministes afin d’inclure tout le monde. Tout le monde est bienvenu, pas seulement les femmes», éclaire Ella. «Au départ, nous avons tous répondu à une annonce de la Commission de jeunesse du CNFL et puis, nous est venue l’idée de créer ces réunions de discussions ouvertes à d’autres personnes.»

«Notre volonté, c’est d’apprendre entre nous. Quand j’étais plus jeune, j’aurais aimé avoir un espace pour échanger et m’informer sur tous ces sujets avec des personnes de mon âge.» Ensemble et au travers des dialogues, l’objectif sera de définir les priorités actuelles des jeunes dans le combat pour l’égalité des genres et «savoir quelles sont les causes publiques les plus importantes». Discuter entre eux pourra aussi ouvrir le débat : «C’est pour cela qu’on souhaite rencontrer des jeunes venus d’univers très différents». Les réunions commenceront par des présentations orales et des lectures de textes choisis par les personnes présentes. «Chacun pourra ainsi apprendre des choses aux autres et nous permettre à tous de nous tenir informés sur les dernières actualités autour du féminisme.»

«Une opportunité pour sauter dans l’action»

Les douze membres fondateurs se sont déjà réunis plusieurs fois. Selon Ella, «le groupe est très intéressant et les discussions sont constructives». À long terme, ils souhaiteraient mettre en place des actions, notamment dans les écoles afin d’informer les plus jeunes sur «le consentement et le droit au respect du corps». Des marches et d’autres mouvements pourront aussi apparaître au fur et à mesure de l’avancée des débats. «Chacun peut formuler des idées. Mais pour l’instant, on est limité dans les moyens», note la jeune femme. «On ne veut pas que le groupe soit une obligation pour les membres, mais plutôt une opportunité pour sauter dans l’action et s’engager.»

Les inégalités et les préjugés liés au genre reviennent sur le devant de la scène sous différentes apparences, note le CNFL. Voix des jeunes féministes s’inquiète notamment d’une montée des nationalismes en Europe. «Notre groupe n’est pas une réponse aux élections récentes, mais se situe dans un contexte plus global. On discute beaucoup dans les assemblées de la montée de l’extrême droite. On partage nos peurs et nos appréhensions», reconnaît Ella.

Lors du scrutin du 9 juin dernier, le parti ADR a obtenu un premier siège au Parlement européen. «Ça nous fait très, très peur pour la suite et pour la place des minorités.» Ce sont aussi les discours haineux diffusés sur les réseaux sociaux qui préoccupent l’organisation. «Il faut sensibiliser les jeunes, leur apprendre à penser par eux-mêmes et à voir derrière les photos et vidéos.» Et la jeune femme de positiver : «On veut faire prendre conscience à chacun que nous sommes des agents pour le changement social. Ce n’est pas la politique qui va nous sauver, mais la société.»

La première réunion aura lieu le 28 juin au CID Fraen an Gender 14, rue Beck L-1222 Luxembourg.
Plus d’informations sur Facebook : The Voices of Young Feminists

Un commentaire

  1. Au moins quelque chose de positif et moderne dans cette démocratie. Cela portera probablement plus loin avec des effets en sciences appliquées plus durables que les recherches spatiales qui n auront de débouchés que sur une aire égale à l espace aérien luxembourgeois, sans l Europe des peuples et du mérite.

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