Doigt d’honneur, injures : les dérapages s’enchaînent à la Chambre

Mardi, la députée Myriam Cecchetti (déi Lénk) a adressé un doigt d’honneur, selon elle « fortuit », à Dan Kersch (LSAP). Il ne s’agit pas du premier éclat récent à la Chambre. Le président Fernand Etgen (DP) compte mettre les choses au clair lors d’une réunion de la conférence des présidents.

En plein débat sur l’accord tripartite, Myriam Cecchetti et Dan Kersch ont eu une altercation verbale. Après avoir été interrompue à plusieurs reprises par le député du LSAP, l’élue de déi Lénk s’est plainte de propos « indécents » à son égard. En quittant la tribune, elle a fait un geste de la main et, visiblement, adressé un doigt d’honneur à son collègue.

« Si j’avais voulu faire un tel geste… »

En toute fin de séance plénière, tard mardi soir, Myriam Cecchetti a tenu à présenter ses excuses, pour ce qu’elle a qualifié de geste « fortuit ». « Croyez-moi, si j’avais voulu faire un tel geste à M. Kersch, je le lui aurais adressé en plein visage et en aucun cas en passant », s’est défendue la députée déi Lénk.

Dan Kersch a accepté ses excuses.

Un manque de respect 

Néanmoins, l’affaire n’est pas close. Auprès de nos confrères du Tageblatt, le président de la Chambre, Fernand Etgen (DP), a indiqué que le manque de respect mutuel entre députés allait être thématisé, la semaine prochaine, lors d’une réunion de la conférence des présidents.

Le doigt d’honneur – probablement inédit à la Chambre – n’est en effet pas le premier éclat récent.

Keup injurie Fayot

Lors des débats sur le budget de l’État à la mi-décembre, le député Fred Keup (ADR) avait traité le ministre Franz Fayot (LSAP) d' »imbécile ». Ce dernier avait reproché au parti réformateur d’être d’extrême droite, ce qui a fortement déplu au président de l’ADR.

Clement emploie un terme « déplacé »

À la mi-octobre, Sven Clement s’était fait rappeler à l’ordre après avoir employé un terme qualifié de déplacé par le président de la Chambre. Le député du Parti pirate avait balancé un « Nondidjö », mot luxembourgeois à traduire par « Nom de dieu », mais qui se rapproche plus de l’expression « Merde alors ».

Parmi les honorables députés, les bonnes manières semblent, donc, se perdre. Cela promet pour la double campagne électorale à venir…