Un deuxième homme, âgé de 34 ans, a été placé en garde à vue vendredi matin dans l’enquête sur la disparition de Maëlys, 9 ans, recherchée depuis six jours en Isère où elle participait à un mariage, selon une source proche du dossier.
« La garde à vue vise à vérifier des déclarations qui comportent des contradictions », a déclaré cette source.
Le premier homme interpellé jeudi, également âgé de 34 ans et invité sur le tard au mariage, est toujours interrogé par les gendarmes tandis que la fillette demeure toujours introuvable. Son interrogatoire, qui avait débuté jeudi matin à la gendarmerie de Pont-de-Beauvoisin, peut durer jusqu’à samedi.
L’homme était présent au mariage « au moment de la disparition de la jeune Maëlys de Araujo », dans la nuit de samedi à dimanche dans cette commune de 3 500 habitants du nord du département, avait précisé jeudi la procureure de la République à Bourgoin-Jallieu. Sa garde à vue « a pour objet essentiel de clarifier l’emploi du temps de cette personne qui s’est absentée de la soirée (pendant) les créneaux horaires pouvant correspondre à la disparition de Maëlys », avait ajouté la magistrate.
« Aucune conclusion hâtive »
Cet homme, connu pour des infractions de droit commun touchant notamment aux stupéfiants, est une connaissance du marié et du père de la fillette, arrivé sur le tard à la fête. Des incohérences et des inexactitudes dans ses premières déclarations – il a fait partie des nombreuses personnes entendues depuis dimanche – par rapport à certains autres témoignages ont conduit les gendarmes à le placer en garde à vue. En cause notamment, un téléphone portable dont il aurait caché la possession aux enquêteurs, selon la même source. Mais dès jeudi, le parquet se refusait à tirer « aucune conclusion hâtive » sur une éventuelle implication. Et depuis, les investigations complémentaires, au domicile du suspect notamment, n’ont rien donné.
Cette première garde à vue marque toutefois une avancée significative dans l’enquête sur la mystérieuse disparition de la fillette, aperçue pour la dernière fois dimanche vers 3h du matin dans la salle des fêtes de la commune. Les auditions ont été très nombreuses, quelque 250 personnes ayant participé au mariage et à deux fêtes voisines le soir de la disparition, dans une salle paroissiale et un bar de la commune.
Le Quotidien/AFP