Il aura fallu une décision de justice pour sortir de l’impasse le projet initial, vieux de 20 ans. Le propriétaire d’un terrain s’était opposé au contournement, dont le tracé traversait son terrain.
Actuellement, devant le passage à niveau de Dippach-Gare, il peut arriver que les automobilistes soient obligés d’attendre plus de 40 minutes dans leur voiture. Une situation intolérable pour des milliers de personnes souhaitant se rendre dans la capitale tous les jours, mais avant tout pour les habitants de ce village de l’ouest du pays, situé sur l’un des grands axes routiers, en raison de la pollution sonore et de l’air, sans compter le spectacle offert par les embouteillages.
L’idée de construire un contournement pour trouver une solution à cette situation n’est pas nouvelle. En fait, le projet remonte à 20 ans. Mais il aura fallu une décision de justice pour venir à bout des obstacles, voire des résistances, en l’occurrence celle d’un propriétaire de terrain situé sur le tracé retenu.
Défendu des décennies durant
Le citoyen en question avait contesté l’ «utilité publique» du contournement devant le tribunal administratif. Il y a quelques jours la Cour administrative a tranché, confirmant le premier jugement : le contournement est bien d’utilité publique. Par conséquent, plus rien n’empêchera les autorités de déclencher la procédure d’expropriation et de finaliser un projet de construction, entamé dans bien des endroits en attendant le verdict.
Max Hahn, échevin de Dippach, se dit «immensément content» d’une décision de justice concernant un projet «défendu avec engagement des décennies durant». Un projet qui, s’il ne fait pas que des heureux à la commune, réjouit surtout «les riverains» de la rue des Trois-Cantons, confirme le député libéral. Le tracé du contournement prévu débutera à l’entrée de Dippach et aboutira à la sortie de Bettange-sur-Mess.
«En 2011, la ligne de chemin de fer Pétange-Luxembourg a été mise en double voie et le contournement a été promis», rappelle Max Hahn. Or, sous le gouvernement précédent, «il n’y a même pas eu de procédure d’expropriation», constate-t-il encore. Une procédure que la coalition actuellement au pouvoir a décidé de réformer et d’accélérer, dans la foulée du dossier Hellange, même si elle prend toujours du temps, comme le montre le cas de Dippach («presque trois ans», selon Max Hahn). Pour le moment, le député célèbre une décision qui permettra également au conseil communal de doter Dippach d’ «espaces verts» et éventuellement de «pistes cyclables».
Frédéric Braun
Dans « un an et demi ou deux » ?
Dans une question parlementaire datant du 30 mai, Max Hahn s’enquiert auprès du gouvernement de la durée approximative des travaux de construction du nouveau contournement, au cas où celle-ci devrait recevoir l’aval de la Cour administrative. N’ayant pas reçu de réponse jusqu’ici, le député libéral a estimé lui-même lundi la durée d’un tel chantier à «un an et demi ou deux».
Or, avant de pouvoir commencer à construire, le ministère du Développement durable et des Infrastructures devra lancer un appel d’offres sur demande du collège échevinal.
Bonjour,
Est-il impératif que le passage à niveau se ferme 5 minutes avant le passage du train ? Si l’abaissement des barrières se faisaient seulement une minute avant, cela aurait-il un impact sur la sécurité ? Au moins, les inconvénients seraient atténués. Il suffit de voir la longueur des files, tout cela, sans aucune raison apparente de sécurité !