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Digitalisation : les Jeunes socialistes luxembourgeois veulent un ministère de l’Avenir


La digitalisation de la société est le chantier phare qui mérite un ministère dédié, selon les Jeunes socialistes (Illustration Editpress).

L’aile jeunes du LSAP, réunie en congrès samedi à Dudelange, a dévoilé sa ligne directrice en vue des législatives. La préparation de la société aux défis de demain, dont la digitalisation de la société, figure au centre des préoccupations.

« De très nombreuses réformes réalisées au cours de cette législature portent la signature du LSAP. Mais cet important travail n’est pas considéré à sa juste valeurs par les électeurs », souligne Jimmy Skenderovic, président des Jeunes socialistes luxembourgeois (JSL).

Avant d’être réélu à son samedi à Dudelange avec 90% des voix, il a cependant appelé à ne « pas blâmer l’électeur ». « Les gens se sentent de plus en plus désavantagés avec les inégalités qui ne cessent de se creuser. Le plus souvent, ces mêmes gens sont fâchés contre nous, car ils ont compté sur nous. Il nous faut donc nous remettre en question nous-mêmes ».

Réduire le taux de pauvreté à 10%

La préparation de la société de demain doit primer, selon les jeunes du LSAP, sans remettre en question un état providence fort. « Avoir un taux de pauvreté de 16,5% est intolérable. Il nous faut réduire ce taux à 10% lors de la prochaine législature », lance Jimmy Skenderovic. « On est le seul parti à avoir modernisé la société », ajoute le président des JSL.

Le prochain grand défi se nomme digitalisation. « La digitalisation doit comporter un accent social. Mais il s’agit d’une matière très complexe, qui concerne à la fois le travail, la recherche, le social et la formation. Elle comporte aussi beaucoup de risques. À la possible perte d’emplois, s’ajoute la protection des données », met en avant Jimmy Skenderovic. Pour coordonner au mieux cette transition, les JSL plaident pour la création d’un ministère de l’Avenir.

Parmi les autres idées novatrices mises en avant figure la création d’un Conseil national de lutte contre les inégalités, la mise en place d’une taxe robot, un gel des prix des loyers et une politique sociale plus appuyée à l’échelle de l’Union européenne. Le point le plus contesté de ces lignes directrices a été la revendication d’un revenu de base universel. Le bureau national sortant a finalement concédé de concrétiser cette revendication, considérée comme « mesure la plus antisociale qui existe ». Le débat n’est donc pas encore clos. « Il ne doit pas avoir de sujet tabou », a conclu le président du LSAP, Claude Haagen, lors de son discours de clôture.

C’est ensemble avec le nouveau secrétaire général, Georges Sold, élu avec 84% des voix, et un Bureau national renouvelé (six nouveaux membres) que les JSL vont attaquer l’échéance électorale du mois d’octobre. « Il nous faut parvenir à convaincre le plus d’électeurs possibles avec un programme progressiste. Car sans le LSAP, il n’y aura pas de programme d’avenir, ni pour les gens, ni pour le pays », conclut Jimmy Skenderovic.

David Marques