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Differdange : un nouveau parking et des commerces en projet


Le Parkhaus remplacera l'actuel parking du contournement. (photo Isabella Finzi)

Differdange se déploie au-delà de la ligne de chemin de fer, du côté de «l’Entrée en ville». La construction d’un grand parking de 800 places accouplé à une galerie marchande et des bureaux sera lancée à la fin de l’année prochaine.

Émiettée autour de l’aciérie et de ses dépendances, la commune de Differdange cherche à se réorganiser pour se doter d’un urbanisme cohérent. La tâche n’est pas aisée puisque les fours électriques sont toujours en activité et que toutes les entités de la commune se développent et occupent de nouveaux territoires.

Au-delà de la frontière historique du centre-ville de Differdange, marquée par la ligne de chemin de fer, de nouveaux quartiers apparaissent : le plateau du Funiculaire et l’Entrée en ville. Tout cela créera une activité intense qui nécessitera la création de places de parking. L’école internationale de Differdange (EIDD) s’est d’ailleurs déjà inquiétée de cette problématique en pensant
à ses enseignants.

En discussion depuis trois années, le parking est désormais sur les rails. L’avant-projet sommaire (APS) a été réalisé avec l’architecte Felten et la procédure de modification du plan d’aménagement particulier (PAP) sera lancée par le prochain collège échevinal.

Le parking de 800 places s’implantera entre les voies CFL et l’avenue de la Liberté. Hors sol, il grimpera sur six étages et son toit sera garni de panneaux photovoltaïques. Le rez-de-chaussée sera doté d’un accès pour les bus (et éventuellement d’un pantographe pour recharger les bus électriques) et fera office de pôle multimodal auto/bus/train. Des places de carsharing sont prévues, ces autos intègreront le réseau que les CFL va lancer. Une partie du parking sera réservée aux locations longue durée pour les habitants du centre-ville, comme c’est le cas à la place des Alliés ou au Parc des Sports d’Oberkorn (100 euros/mois).

Erny Muller, premier échevin socialiste en charge de l’Urbanisme, ne voit toutefois pas ce projet comme un simple parking : «Nous voulons qu’il soit un trait d’union entre le centre-ville et la nouvelle Entrée en ville et qu’il permette de construire de nouvelles liaisons pour unifier les deux secteurs.»

Un "trait d'union" entre le nouveau quartier et le centre-ville. (illustration Christian Felten Architectes)

Un « trait d’union » entre le nouveau quartier et le centre-ville. (illustration Christian Felten Architectes)

Une nouvelle galerie commerçante

Pour ce faire, le souterrain situé tout proche sera modernisé et deux passerelles passeront au-dessus des rails. «La première permettra de relier la rue de la Poste et la seconde le parc Gerlache en passant par le Proxi Delhaize et la rue des Prés. Nous sommes en train de discuter avec les représentants du supermarché pour organiser cela.» D’autres liaisons vers le futur emplacement du Science Center (de l’autre côté de la rue) sont planifiées, «mais nous devons attendre l’accord définitif du gouvernement concernant son implantation», indique le premier échevin. La décision devrait venir d’ici la fin de l’année.

Le bâtiment se veut moderne et évitera au maximum de ressembler… à un parking. Les vues d’architectes promettent des décrochés et des ouvertures dont certaines seront suffisamment grandes pour y planter des arbres. «Ce ne sont pas des vues de l’esprit, promet Erny Muller, mais des prérogatives de la commune!»

Souhaitant dynamiser le secteur, la ville prévoit d’installer une nouvelle galerie marchande au rez-de-chaussée. Elle pourrait contenir une dizaine de magasins. Avec celle d’Opkorn et celle de la future grande tour, le secteur deviendra résolument commerçant. Trop ? «Tout n’est pas encore arrêté et le niveau zéro peut encore intégrer le parking, souligne le premier échevin. Mais je pense qu’il est important de mettre un peu de vie dans ce projet. Néanmoins, il est certain qu’il faut trouver des complémentarités entre les enseignes pour que tout le monde y trouve son compte.» Il est prévu que la commune s’adjoigne les services de partenaires spécialisés pour attirer les occupants de ces cellules commerciales.

À l’extrémité sud du parking, au-dessus de la galerie, un bloc de six étages sera réservé au secteur tertiaire. «On peut y imaginer des bureaux, des cabinets médicaux… le tout étant complètement modulable», précise Erny Muller.

La commune sera le maître d’œuvre d’un projet dont le coût tournera autour de 13 millions d’euros. La question de faire appel à des partenaires privés n’est pas encore tranchée.

Erwan Nonet