L’émotion de la signature au FCD03 de l’ancien international français (37 ans), le 26 janvier, a éludé la question de sa condition physique. Or pour l’instant, il semble encore loin de pouvoir jouer.
Que fait-il à l’heure actuelle ?
Il va sortir, jeudi théoriquement, de 15 jours de repos complet. À la suite d’une légère contracture à un mollet dans un premier temps, puis à une petite rechute, dans la foulée de son retour : des crampes nocturnes l’ont contraint à consulter et la prise de sang aurait révélé un état grippal qui l’a forcé à quelques jours d’arrêt supplémentaires.
Qu’a-t-il fait avant ?
Malouda s’entraîne depuis octobre avec le FCD03, à un rythme intéressant, mais pas celui qu’il aurait pu affecter s’il avait été sous contrat et qu’il était en train de se battre pour une place sur le terrain. Il n’a également pas pu terminer l’année : à un moment où le club avait besoin de se recentrer sur ses performances et ses résultats, il a été prié de zapper quelques séances pour que l’équipe puisse se recentrer sur ses obligations. À la suite du mois de trêve hivernale, il n’a pas non plus repris immédiatement avec le reste de l’équipe : le club préférait attendre d’être sûr qu’il signerait. Bref, il n’a pas encore connu de véritable préparation digne de ce nom.
Quel est l’avis de Pascal Bürger ?
Le préparateur physique du club avait constaté, déjà, un fatal manque de rythme. Logique : Malouda était resté six mois sans club, à s’entraîner seul. «Concrètement, je n’ai qu’une question : celle du rythme. Reprendre là, avec le groupe, ce n’est pas forcément idéal, il faudrait peut-être une préparation individualisée. Je ne doute pas de ses capacités physiques, mais il y a du travail.»
Quelle somme exactement avant d’avoir cet ancien international de très, très haut niveau, apte à tenir le modeste rythme de la Division nationale ? Bürger sourit. Il sait où l’on veut en venir, mais il ne nous fera pas ce plaisir parce que non, le corps, même celui d’un athlète de très haut niveau, doit reprendre des habitudes avant d’être sollicité à haute intensité : «Je ne suis pas trop sûr que cela puisse aller plus vite parce qu’il s’agit de Florent Malouda. D’autant qu’à son âge, on ne peut plus le faire travailler comme un gamin de 20 ans. Il va falloir individualiser le travail.» Bref, pour le voir contre l’US Esch, voire Hamm, les 18 et 25 février, cela risque déjà de faire très juste. Il y aura de gros sacrifices à consentir pour être performant au moins début mars.
Sa masse grasse, c’est du lourd
Il ne faudrait pas croire non plus que la nouvelle recrue du FCD03 débarque comme ça, en n’ayant pas mesuré la difficulté de la tâche qui se présentait à lui. Alors que tous ceux qui l’ont connu voire côtoyé, louent son professionnalisme, Differdange a pu se rendre compte du sérieux de son travail individuel (même s’il ne remplacera jamais le travail en groupe) : son pourcentage de masse grasse, obtenu par ultrason, est de 8,6%. C’est l’un des meilleurs de tout l’effectif alors qu’il en est d’assez loin l’aîné puisque David Fleurival, Chadli Amri et Patrick Worré n’ont que 34 ans…
Un test samedi pour savoir
Malouda n’était pas là, tout début janvier, pour le test d’intermittent en salle. Et pour cause, il n’avait pas encore signé. Le staff manque de ce repère pour savoir où en est très précisément sa recrue, mais une deuxième séance est prévue samedi, un mois après la première session, afin de connaître l’évolution physique du groupe. «Cela nous fera enfin une donnée objective», reprend Pascal Bürger, qui se rappelle avoir vu son poulain avoir du mal sur un exercice spécifique de fractionné, avant la trêve hivernale. «Mais quand tu sais comment il travaille, tu vois qu’il en veut.»
Tant mieux pour Differdange, qui va juste devoir croiser les doigts pour que son nouveau milieu de terrain offensif arrive vite aux affaires. Sa deuxième partie de saison, alors qu’il compte quatre points de retard sur le Fola, actuel 3e, en dépend peut-être en partie. Mais tout le monde, au club, a rassuré sur la volonté inébranlable de ce compétiteur hors normes.
Julien Mollereau