Envie de se dépasser sans aller à la guerre ? C’est la promesse du boot camp, cette activité importée au Luxembourg par Lucky Dialo, le Mister « Fit » du sud du pays.
On l’imagine mal hurler comme dans le monologue du Sergent-instructeur de Full Metal Jacket. Et pour cause, il ne hurle pas. « Le boot camp ce n’est pas la guerre, c’est juste une question de dépassement de soi. » Lucky Dialo parle cinq langues, dont le luxembourgeois. On peut apercevoir sa carrure dans les parcs du sud du pays, à Esch comme à Differdange. Souvent entouré de sportifs en nage, évidemment, en train de faire des pompes ou de monter des escaliers. « En tant que coach sportif, je voulais apporter une discipline nouvelle, explique-t-il. Je suis entraineur personnel depuis des années, notamment à Mondorf. Il fallait une discipline stimulante pour des groupes, il fallait que ce soit cardio et amusant… » Amusant ça reste à prouver !
Comment se déroule une séance de boot camp ? En extérieur tout d’abord, « et tout le temps. S’il pleut on sort, s’il neige on sort, tant que ce n’est pas dangereux on sort. » OK. Deuxièmement, la séance est courte. « Une heure, pas plus, mais une heure où on se donne à fond. » Lucky chronomètre tout. « Dix minutes de footing, on enchaîne sur du squat, des pompes, des mouvements, parfois des objets comme la corde… » On le coupe – « De la corde à sauter ? » -« non c’est rien la corde à sauter… Une grosse corde de 50 kilos qu’il faut manipuler ». Quand on vous dit que c’est un peu l’armée !
«Rester dans le fun»
« Le but n’est pas d’être sévère, corrige Lucky. Je reste toujours dans le fun. J’essaie d’emmener chacun à ses limites. Si pour l’un c’est au bout de quinze pompes, c’est ok. Il attend que l’autre à côté ait fait 70 pompes et on repart ensemble. »
La commune de Differdange propose en exclusivité du boot camp, pour 50 euros les 15 séances. Les inscriptions ouvrent le 7 septembre et il faudra faire vite. Malheureusement cette année, ça ne sera plus avec Lucky, par ailleurs pris à Bertrange ou à Esch (au Galgenberg tous les samedis matins à 11 heures). Il est toujours possible de prendre contact via son site internet (www.luckyfit.lu) ou de repérer sa grande Mercedes floquée à son nom dans les rues du sud du pays. D’un autre côté, quand on est « fit » comme Lucky, il faut de la place pour conduire !
Hubert Gamelon