L’ASBL Touring Association Luxembourg (TAL) a annoncé qu’elle déposera plainte contre le groupe Volkswagen avant la fin de l’année.
Mardi, le président de la TAL, Pascal Berchem, a confirmé, au cours d’une conférence de presse, son intention de soutenir une action en justice contre VAG (maison mère du groupe automobile allemand Volkswagen) avant la fin de l’année. Plus précisément, cette action en justice sera une plainte contre X au pénal.
Le but de la TAL, qui s’est donné, entre autres, pour mission de défendre les intérêts de ses membres, en particulier dans le domaine de la mobilité sous tous ses aspects, est de faire «face au laxisme général concernant le scandale du dieselgate» selon Pascal Berchem. Au cours de son intervention, le président de la TAL a d’ailleurs eu des mots assez durs envers VAG et ses responsables, jugeant «que dans cette affaire les dirigeants allemands ont trompé les automobilistes».
En quelques jours, les initiatives visant à entamer des poursuites contre Volkswagen se sont additionnées. L’ULC a fait savoir la semaine dernière qu’elle allait porter plainte contre l’importateur de la marque allemande au Luxembourg, le groupe Losch, mais au civil. «Nous respections le choix de l’ULC d’entamer des poursuites contre la société Losch devant un tribunal civil, même si nous pensons que Losch n’est finalement qu’une victime du groupe Volkswagen. Mais je pense que notre action et notre stratégie, c’est-à-dire porter l’affaire au pénal, est complémentaire à la stratégie de l’ULC. Et puis ce n’est pas une compétition, je serai tout aussi heureux de voir l’action de l’ULC aboutir.»
Une pétition à la Chambre
Concrètement, la TAL va soutenir une victime luxembourgeoise du dieselgate, dans la mesure où l’association va financer les démarches juridiques. «Financièrement, le dépôt de plainte et les poursuites ne sont pas si coûteuses, donc nous pourrons les supporter. Si je peux dire, la TAL jouera le rôle d’un chef d’orchestre entre la victime et la justice. Mais le plus important est ailleurs. C’est une question de principe, car outre la tromperie vis-à-vis des automobilistes, c’est également une tromperie impactant le climat. Ce sont véritablement des agissements criminels qu’ont commis les dirigeants du groupe VAG», a fustigé Pascal Berchem. À noter également que la TAL souhaite rassembler un minimum de 1 000 personnes ayant été lésées par VAG, afin de se constituer partie civile, avant la fin du mois d’octobre.
En parallèle de cette action judiciaire, la TAL s’est félicitée de voir qu’en deux mois sa page Facebook concernant le dieselgate a rassemblé plus de 1 450 personnes et a déjà réuni une centaine de personnes ayant exprimé leur intérêt en s’inscrivant sur une liste préliminaire de plaignants potentiels. De plus, une pétition publique (n°852) a été déposée à la Chambre des députés et est actuellement en cours de recevabilité, visant à introduire une voie de recours collectif en droit luxembourgeois, chose qui n’existe pas encore dans les textes de loi.
Jeremy Zabatta