L’ASBL Touring Association Luxembourg (TAL), qui s’était positionnée en défenseure des intérêts des automobilistes luxembourgeois lésés par le scandale du «Dieselgate», s’est dite déçue du manque de soutien dans le pays.
Elle avait d’abord proposé une pétition (numéro 852) invitant à l’introduction d’une voie de recours collectif (action collective ou action de groupe) en droit luxembourgeois afin d’agir face au scandale du dieselgate. Puis elle avait également voulu mener une action en justice contre VAG (maison mère du groupe automobile allemand Volkswagen) avant la fin de l’année dernière, plus précisément, déposer une plainte contre X au pénal. Mais la TAL a fait machine arrière après avoir constaté un manque criant de soutien. Pascal Berchem, le président de la TAL, joint hier par Le Quotidien , est déçu : «C’est évidemment décevant de constater que les gens sont plus enclins à râler qu’à passer à l’acte », souligne-t-il avant d’ajouter : « Je pense que les gens étaient davantage concernés par le montant d’une possible indemnité que par un réel combat sur le plan intellectuel, car je le redis, nous sommes devant une réelle escroquerie. »
Un manque de soutien décevant
Le président de la TAL a donc confirmé que l’association n’a déposé aucune plainte après avoir seulement recueilli environ 300 signatures pour sa pétition publique, bien loin des 4 500 signatures requises pour ouvrir un débat à la Chambre des députés. « Je n’ai pas vraiment les mots pour décrire ce manque de soutien, alors que cette pétition allait dans le sens du consommateur. Ce dernier n’a pas réalisé que c’était une pétition qui était dans son intérêt. C’est décevant de voir que des pétitions parfois sans intérêt ont recueilli plus de signatures que la nôtre », a souligné, amer, Pascal Berchem, qui n’a pas non plus apprécié le manque d’ouverture de l’Union luxembourgeoise des consommateurs pour son initiative.
D’ailleurs, pour rappel, l’ULC a affirmé avoir déposé en mars dernier quatre plaintes séparées devant le tribunal d’arrondissement de Luxembourg visant les constructeurs Volkswagen et Audi, ainsi que l’importateur luxembourgeois des deux marques et quatre concessionnaires présents sur le territoire luxembourgeois.
Selon le ministère du Développement durable et des Infrastructures, qui a également déposé plainte contre X en janvier 2017, le scandale du dieselgate a touché 31 521 nouvelles immatriculations au Luxembourg.
Jeremy Zabatta