Le ministère de l’Économie a dévoilé, lundi, les résultats du premier appel à projets destinés à soutenir la production d’hydrogène renouvelable au Luxembourg.
Le 31 octobre 2024, avec un budget total de 110 millions d’euros, le gouvernement avait lancé un appel à projets ayant pour objectif de réduire la dépendance aux énergies fossiles grâce à des solutions durables et innovantes.
Un an et demi plus tard, l’on connaît les deux projets sélectionnés. L’un est porté par Enovos (LuxHyVal Green Hydrogen Production) et l’autre par Energiwiss Kielen (Echo-Wave). À eux deux, ils devraient produire et commercialiser environ 500 tonnes d’hydrogène par an.
Si ces projets ont été retenus, c’est parce que les deux entreprises ont assuré être capables de produire, bien évidemment, de l’hydrogène renouvelable, mais aussi de trouver des consommateurs et leur proposer des contrats. Elles ont également assuré que leurs installations couvriraient une capacité d’électrolyse comprise entre 100 kW et 6 MW, que la mise en service aurait lieu dans un délai de trois ans, et qu’elles fourniraient une garantie bancaire progressive en cas de retard.
«Une quasi-substitution de l’hydrogène fossile»
Une aide nationale leur sera accordée, a encore précisé le ministère. Limitée à 30 millions d’euros par projet, elle pourra être cumulée avec des aides de l’Union européenne. L’État apportera son aide à hauteur de 47 millions d’euros, couvrant une période de subvention pouvant aller jusqu’à trois ans, pour la réalisation des projets, et jusqu’à dix ans, pour l’exploitation de l’installation. Elle couvrira l’écart entre les coûts de production et les revenus générés par la commercialisation du produit.
Cette aide sera répartie en deux volets : une aide à l’investissement, couvrant jusqu’à 45 % des coûts admissibles et une aide au fonctionnement, plafonnée à 7 euros/kg (H₂), avec un «bonus» de 3 euros/kg (H₂) pour les capacités de production d’énergies renouvelables supplémentaires installées grâce à cet appel.
Le ministre Lex Delles a souligné que ces projets «permettront une quasi-substitution de l’hydrogène fossile utilisé actuellement au Luxembourg».
Fort de ce premier appel à projets, le ministère de l’Économie prévoit de structurer un cadre général pour encourager d’autres projets d’électrolyse. Il travaille aussi à la mise en place d’une infrastructure d’importation pour l’hydrogène à grande échelle.