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Les syndicats affichent leur union dans les négociations du secteur bancaire


Les négociations pour les salariés de la place financière divisent syndicats et patronat. (photo archives LQ)

Alors que les négociations pour une nouvelle convention collective sont en cours dans le secteur bancaire, les syndicats se s’unissent sur la conduite à tenir face aux représentants patronaux. Deux visions du monde s’opposent.

L’Association des banques et banquiers (ABBL) est vertement critiquée par l’OGBL, le LCGB et l’Aleba, dans un communiqué commun, ce jeudi. Tandis que la convention actuelle du secteur bancaire, qui arrivait à son terme le 31 décembre 2023, est négociée entre directions et syndicats, les points de vue divergent. D’un côté, la prudence est prônée, de l’autre des récompenses s’imposent.

Avec les résultats exceptionnels des banques luxembourgeoises, qui ont enregistré une hausse de leur bénéfice de 67,3 % au cours de l’exercice 2023, l’OGBL, le LCGB et l’Aleba estiment qu’il est nécessaire de récompenser les salariés. «Nous demandons des améliorations concrètes : des salaires dignes, une protection contre les licenciements abusifs, des opportunités de formation équitables, et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle», indiquent-ils.

Autrement dit : si les banques voient leur bénéfice augmenter de la sorte, c’est grâce à leurs salariés qu’il serait juste de récompenser, or «malgré les bénéfices astronomiques, les salaires stagnent, les heures supplémentaires s’accumulent et les inégalités se creusent», déplore le trio. Un point de vue que ne semble pas partager l’ABBL qui, toujours selon les trois syndicats, «propose un catalogue minimaliste qui ne fait que dégrader les conditions».

Face à cette pression mise par l’unité des trois syndicats et leurs revendications communes, l’ABBL ne souhaite se perdre en commentaires, préférant attendre la fin des négociations. Pour elle, il faut assurer l’avenir du secteur. Elle renvoie aux propos tenus par son président sortant, Guy Hoffmann, en avril dernier qui estimait que « ces résultats ne seraient pas amenés à se reproduire cette année notamment en raison de la hausse du coût du refinancement bancaire et de l’augmentation des provisions liée à la gestion des risques bancaires dans un contexte d’une économie au ralenti ».

Les négociations reprennent ce vendredi.