Trente fragments du mythique mur de Berlin font une halte jusqu’en janvier 2020 aux abords du Bastogne War Museum. Ces fragments ont été transformés en support de liberté créatrice par des street artistes.
L’exposition «Art Liberty. From the Berlin Wall to Street Art» salue un double anniversaire : les 30 ans de la chute du Mur et les commémorations du 75e anniversaire de la Bataille des Ardennes. Un fil rouge relie les Ardennes et Berlin : la lutte pour la Liberté.
L’exposition a été présentée auparavant à Plovdiv (Bulgarie), capitale européenne de la Culture 2019.
Elle fait arrêt à Bastogne, suite à l’initiative de la Commune et du secteur «Développement des équipements touristiques à Bastogne», avec le soutien du commissariat général au tourisme. Ce projet culturel rend hommage aux artistes précurseurs qui se sont emparés du Mur de Berlin, ce symbole d’oppression, pour en faire une œuvre de liberté créatrice.
Le contenu de cette exposition itinérante ne s’arrête pas à ces 30 œuvres réalisées sur des sections du Mur provenant du no man’s land berlinois. Chaque œuvre est ornée d’un post-it poétique créé par le poète français Jean-Pierre Lemesle. Via un QR Code, les visiteurs peuvent visionner 30 films liés à la création de chaque œuvre de la collection.
Haut de trois mètres
Haut de trois mètres, des fragments proposent notamment les œuvres de Jef Aerosol et Jimmy C. qui ont peint les portraits de trois pop stars liées à Berlin : David Bowie, Iggy Pop et Lou Reed.
Les artistes Thierry Noir, Christophe-Emmanuel Bouchet et Kiddy Citny ont également développé leur vue en peignant trois Trabants, les voitures emblématiques de l’Allemagne de l’Est.
Dans l’amphithéâtre du BWM, un film de 30 minutes intitulé «Éphémère» met en avant la réalisation des œuvres présentes à l’extérieur du centre de mémoire et dévoile de nombreuses anecdotes croustillantes sur le Street Art du Mur de Berlin pendant la guerre froide.
Une expo gratuite
«Il faut voir cette exposition dans la continuité du colloque sur la fin de la Guerre froide, explique le bourgmestre Benoît Lutgen. Il faut la voir dans un contexte global de paix européenne. Jamais l’Europe n’a connu une telle période de paix. Certains considèrent toutefois que la paix a débuté avec la chute du mur. Avec cette exposition, on veut confirmer Bastogne comme centre de référence de la citoyenneté. C’est également par l’art qu’on peut ouvrir l’esprit.»
L’accès à l’exposition est gratuit et se tiendra jusqu’au 5 janvier devant l’entrée du Bastogne War Museum.
Une inauguration officielle est d’ores et déjà programmée le 9 mai en présence de différentes autorités dont le maire de Berlin au moment de la chute du Mur.
Thierry Lefevre/L’Avenir