Accueil | A la Une | Des écoles championnes du développement durable

Des écoles championnes du développement durable


Une soixantaine d’exposants étaient présents pour détailler leurs projets et échanger des idées avec les autres. (Photos : hervé montaigu)

Lors de la 6e édition de la Foire de l’éducation au développement durable, de nombreux établissements étaient présents pour présenter les actions qu’ils ont mises en place avec leurs élèves.

En 2019, le Forum Geesseknäppchen de Luxembourg accueillait la première édition de la Foire de l’éducation au développement durable. Avec une quarantaine d’acteurs en tous genres (ONG, institutions, écoles…), le but était de présenter les activités possibles avec les jeunes pour les sensibiliser à l’environnement. S’il ne fait plus de doute aujourd’hui que sa protection est l’un des enjeux les plus importants du XXIe siècle, la mise en œuvre de réponses durables passe par l’implication des enfants et des adolescents. Souvent sensibilisés à la cause écologique, il ne leur manque parfois qu’un encadrement et des activités concrètes pour s’engager sur la voie du développement durable.

Une cour transformée en jardin à l’école Fieldgen

Membre de Fieldgen for Future, Andrée Schaus donne de son temps pour que les élèves puissent découvrir la nature autrement.

Six ans après, le salon a pris de l’ampleur et accueille désormais une soixantaine d’exposants. Parmi eux, de nombreuses écoles et lycées ont fait le déplacement pour présenter les projets qu’ils ont mis en place au sein de leurs établissements. L’école privée Fieldgen a par exemple complètement transformé une cour intérieure en salle de classe à ciel ouvert. «Ce sont les élèves qui se sont occupés d’en faire un jardin, précise Andrée Schaus, secrétaire de l’école et membre du comité Fieldgen for Future. Ils ont planté des fruits et légumes puis les ont récoltés.»

Ils ont ensuite pu apprendre à les cuisiner eux-mêmes afin de découvrir tout leur potentiel. Mais ce jardin peut aussi servir de support pédagogique à certains professeurs comme ceux de biologie qui en profitent pour faire des analyses. «Nous avons même un enseignant qui a ramené des poules pour un projet.»

Cours d’apiculture au lycée classique de Diekirch

Professeur de biologie, Claude Hansen apprend aux élèves à gérer des ruches pour en récolter le miel de manière responsable.

Au lycée classique de Diekirch, c’est aux insectes que les professeurs ont décidé de s’intéresser. «Nous avons installé des ruches», explique Claude Hansen, professeur de biologie. Lancé en 2007, ce projet permet aux jeunes d’en apprendre plus sur l’importance de ces petites bêtes et leur place dans notre écosystème. Mais les élèves ne se contentent pas de les observer, ils jouent aussi les apiculteurs pour récolter miel, pollen et cire d’abeille de manière durable afin d’appréhender l’intérêt d’une production locale.

Si les plus jeunes apprennent essentiellement les bases sur la vie des abeilles, les étudiants plus âgés peuvent aller jusqu’à les manipuler. «Au début, il y a la crainte de se faire piquer et puis ils apprennent à ne plus en avoir peur.» Ces cours optionnels se passent évidemment toujours sous la supervision d’un professeur et en combinaison d’apiculteur pour éviter tout accident. Les lycéens apprennent alors à élever des reines et des faux bourdons pour créer leur propre ruche et sa colonie.

Huit clubs d’écologie au lycée Vauban

Tous membres de l’un des huit clubs écolos de Vauban, Niccolo, Lilah, Amélia et Emma s’engagent chacun à leur manière dans le développement durable.

Ils peuvent aussi être extrêmement autonomes, comme le prouve le lycée français Vauban. Durant la foire, l’école a laissé les clés du stand à Niccolo, Lilah, Amélia et Emma. En classe de première, ils font partie des 115 éco-délégués répartis dans les huit clubs d’écologie que compte l’établissement. Les activités sont nombreuses allant de la fabrication d’objets upcyclés à la recherche. «On travaille avec des fondations scientifiques à qui on envoie nos données, ajoute Niccolo. On fait partie d’un projet avec la Tara Ocean Foundation qui a notamment pour but de sensibiliser le public à la pollution plastique.»

Les clubs peuvent aussi travailler ensemble. «Nous, nous fabriquons des cosmétiques naturels et un autre club des lingettes réutilisables», indique Lilah. Mais les élèves ne font pas que s’investir à l’intérieur des clubs, ils organisent aussi des évènements comme des projections-débats ou des semaines thématiques. «Nous essayons de mettre en place le Meatless Monday, un jour où l’on ne propose que des plats végétariens à la cantine.»

Un repair café ebtre les cours à Michel-Lucius

Le lycée Michel-Lucius multiplie de son côté les actions pour couvrir un maximum de champs du développement durable. «Il y a deux ans, nous avons lancé un projet d’établissement nommé TransforLML», rappelle Georges Weisgerber, professeur de biologie. Celui-ci a notamment permis la construction d’un jardin pédagogique, construit par les élèves eux-mêmes pour récolter des fruits et légumes. «Ils les utilisent ensuite pour faire leurs propres produits comme des compotes ou des chips du verger.»

Également propriétaire de ruches, le lycée a lancé un projet pour les protéger des frelons asiatiques qui déciment les abeilles. «Avec une imprimante 3D, noua avons créé un piège afin de les attraper sans blesser les autres frelons.» Sur un tout autre aspect, un repair café a été mis en place par un autre professeur pour apprendre aux élèves à réparer certaines de leurs affaires au lieu de les jeter. «Il est présent avant et entre les cours pour leur montrer comment faire et les aider.» Toutes facultatives, ces initiatives rencontrent un grand engouement, preuve que la jeune génération a bien conscience qu’elle a un rôle à jouer dans la préservation de notre planète.