Les drones font depuis quelques années partie de notre paysage, au point qu’on n’y prête plus vraiment attention. Eux, en revanche, pourraient bien épier nos faits et (mauvais) gestes sur les routes du Luxembourg, a laissé entendre le ministre de la Sécurité intérieure en réponse à une question du député Max Hahn (DP).
« Depuis le 1er août 2019, la police espagnole utilise des drones à des fins de sécurité routière. Ces drones, équipés de caméras de haute précision, permettent en effet de détecter des infractions comme notamment les dépassements dangereux, le non-respect d’un stop ou encore l’usage du téléphone mobile au volant », écrit Max Hahn, qui croit savoir que la France et le Royaume-Uni ont déjà lancé des projets pilotes similaires.
Les forces de l’ordre luxembourgeoises pourraient-elles, dès lors, disposer d’une telle technologie dans leurs missions de contrôles routiers ? A l’heure actuelle, explique François Bausch, « la police grand-ducale dispose de drones d’observation et de surveillance majoritairement utilisés dans le cadre de missions de police judiciaire » et ce, « à des fins documentaires ».
Une application à la sécurité routière, s’appuyant sur les expérimentations menées à l’échelle européenne, est en cours de réflexion. « Un concept stratégique est en train d’être élaboré par la police grand-ducale », affirme François Bausch. Cette étude de faisabilité évalue les possibilités d’utilisation, les types et quantités de drones nécessaires. Une collaboration avec l’Armée de l’air est par ailleurs envisagée.
Une fois le contexte technique posé, il restera encore à définir « les cadres légal, réglementaire et budgétaire ».
Ce n’est donc pas pour tout de suite. Mais à la vitesse avec laquelle les drones s’imposent dans le quotidien, jusqu’à être capables de traiter les vignes luxembourgeoises, nul doute qu’ils vont très vite nous attendre au tournant !
LQ