Officiellement, la plateforme américaine n’est pas présente dans les deux grandes villes de Lorraine, mais elle reconnaît que des chauffeurs peuvent déjà y effectuer des courses.
L’arrivée d’Uber à Nancy et à Metz se précise. Évoquée le 6 octobre 2016 par le manager Nord et Est d’Uber, Alexandre Droulers (il est à présent directeur des nouveaux projets de mobilité Uber pour la zone Europe de l’Ouest, ndlr), au salon I-Novia de Strasbourg, elle se concrétise aujourd’hui. Dans les deux grandes villes de Lorraine apparaissent des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) de la plateforme américaine qui met en relation clients et chauffeurs indépendants via une application.
Contacté, Uber insiste toutefois : « Nous ne sommes pas officiellement présents à Nancy et Metz pour le moment. » Mais elle ajoute : « A l’heure actuelle, si un ou plusieurs chauffeurs se connectent via l’application Uber pour recevoir des courses à Nancy ou aux alentours, et de même pour Metz, il est possible d’en faire. » L’ubérisation des transports en Lorraine est donc en marche, même si, souligne Uber France, « nous n’avons pas de visibilité quant à la date d’ouverture de Nancy et Metz ».
Pourquoi cette présence officieuse ne peut-elle pas être annoncée officiellement ? Uber explique qu’il s’agit tout simplement d’un problème d’offre et de demande. « Pour pouvoir lancer officiellement une ville, il faut de l’offre et de la demande et pour le moment, nous n’avons pas de visibilité sur une date de lancement ou encore le nombre de chauffeurs nécessaires. Les chauffeurs qui effectuent les courses ne font que la partie transport de personnes », détaille la plateforme. Une seule certitude, « la partie livraison de repas faite via l’application UberEATS n’a pas été lancée » dans les deux métropoles de Lorraine.
Dans les villes moyennes
S’il est impossible de connaître le nombre exact de VTC Uber en circulation actuellement dans la région, la plateforme américaine précise qu’elle a dans ses fichiers plusieurs chauffeurs, lesquels peuvent aussi « recevoir des courses partout en France ». À Toulouse, pour offrir un service maximal, ils seraient 150 chauffeurs. À Strasbourg, une centaine. À Montpellier, où comme en Lorraine Uber s’installe discrètement, ils ne seraient que six véhicules à s’afficher régulièrement sur l’application en ce début août, selon nos confrères du Midi Libre.
Après Strasbourg, suivie par Colmar depuis l’été 2016 à l’occasion de la Foire aux vins, Nancy et Metz deviendraient ainsi les deux nouvelles localités du Grand Est dans lesquelles s’installe le géant américain avec sa plateforme. La démarche s’inscrit dans sa volonté de s’étendre dans les villes moyennes françaises, après s’être implantée dans celles de grande dimension.
Et si la guerre avec les taxis se propage, Uber rappelle, à toutes fins utiles, que la société « n’a pas besoin d’autorisation pour s’implanter dans une ville de province » car, dit-elle, elle fait appel à « des chauffeurs professionnels ». Ils le deviennent après une formation désormais assurée par… les centres de formation de chauffeurs de taxi !
Alexandre Poplavsky (Le Républicain Lorrain)