Lors d’une rencontre avec les syndicats, le ministre des Finances a indiqué vouloir adapter automatiquement le barème d’imposition à l’inflation.
Ce jeudi 27 novembre, le ministre des Finances, Gilles Roth, a reçu l’Union des syndicats pour échanger sur le projet d’introduction d’un barème d’imposition unique à partir de l’année 2028. Lors de cette entrevue, le ministre a appuyé sa volonté d’introduire, à partir de 2028, un mécanisme d’adaptation automatique du barème à l’inflation dès qu’une tranche indiciaire sera enclenchée. Un discours salué par l’OGBL et le LCGB qui soulignent, dans un communiqué, «qu’un tel mécanisme permettrait d’éviter une augmentation de la pression fiscale supportée par les ménages suite à l’application d’une tranche d’index».
Ils se sont réjouis de la création d’une classe d’imposition unique, cette dernière entraînant une baisse d’impôts pour la majorité des contribuables. Les syndicats ont également loué le fait «qu’une période transitoire de 25 ans soit prévue pour les personnes susceptibles d’être perdantes (notamment les ménages à un seul revenu actuellement imposés en classe 2), même s’ils considèrent que cette prolongation reste insuffisante et qu’elle devrait être maintenue sans limite dans le temps».
Les représentants syndicaux restent tout de même sur leur faim concernant certains points. Ils notent que «de manière générale, le projet ne corrige pas les inégalités fiscales structurelles inhérentes au régime actuel». Celui-ci risque notamment de renforcer le phénomène du «Mëttelstandsbockel», à savoir une progressivité particulièrement forte pour les revenus moyens.
L’Union des syndicats demande «une réforme structurelle visant à imposer de manière plus conséquente les hauts revenus ainsi que le patrimoine et les revenus du capital, actuellement largement privilégiés par rapport aux revenus provenant d’une activité salariée ou d’une pension».