«Les faits sont graves.» En prononçant ces mots, le représentant du parquet n’avait pas que le taux conséquent de 1,83g d’alcool par litre de sang de la prévenue en tête. Mais également son retrait de permis effectué une semaine avant les faits, pour les mêmes raisons.
Cela n’avait pas empêché la quinquagénaire de reprendre le volant. À bord d’une voiture de leasing cette fois-ci, elle avait été interpellée le 18 mai 2017 sur le parking de la salle de sport à Lallange. C’est un témoin qui avait alerté la police quelques instants plus tôt après avoir observé la conductrice dans une station-service en train d’acheter de l’alcool et tituber jusqu’à sa voiture. Avant de baisser la vitre aux agents, elle avait bu un dernier coup de la bouteille de vin.
«Depuis ce jour, je n’ai plus rien bu», a assuré la prévenue qui travaille dans une pharmacie, à la barre du tribunal correctionnel lundi matin. «Une très grande dépression avec de l’alcool, c’était le mélange fatal», a renchéri Me Michel Karp insistant sur le fait que sa cliente s’était soumise depuis à un traitement psychiatrique.
Comme c’est sa troisième condamnation, le parquet a requis une peine de prison avec sursis, une amende et une interdiction de conduire d’un total de 36 mois ferme contre la prévenue.
Prononcé le 13 décembre.
Fabienne Armborst