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Demandes d’asile : la durée de traitement s’allonge encore


Depuis 2022, la durée d’instruction d’une demande de protection internationale s’est nettement allongée.

En 2024, la durée moyenne d’examen des demandes de protection internationale était de treize mois. C’est trois mois de plus qu’en 2022.

Il faut plus d’un an pour qu’une demande de protection internationale soit étudiée au Luxembourg. C’est ce que révèle le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, en réponse à une question parlementaire de la députée LSAP Paulette Lenert. Cette dernière a souhaité interpeller le gouvernement sur l’évolution des traitements des demandes de protection internationale dans le pays. Les chiffres mis en exergue par le ministre confirment un allongement de l’examen de ces procédures. En effet, en 2022, la durée moyenne pour le traitement d’une demande d’asile était de 10,3 mois. Deux ans plus tard, en 2024, ce délai est passé à 13,3 mois. Et cette tendance se confirme en 2025. Depuis mars, le délai a été fixé à 13,6 mois.

Dans sa réponse, le ministre des Affaires intérieures a précisé que la durée de traitement varie considérablement en fonction du type de procédure appliquée à chaque demande. Il a également souligné l’impact significatif des crises internationales en Afghanistan, en Ukraine et en Syrie sur les délais de traitement. «Pour l’Ukraine, le mécanisme de protection temporaire a été activé au niveau européen, obligeant les services de la Direction générale de l’immigration à traiter, en plus des demandes de protection internationale, 5 000 demandes de protection temporaire de personnes provenant de l’Ukraine. Ceci a entraîné, de manière inévitable, une prolongation des délais des procédures de protection internationale», souligne Léon Gloden.

Une volonté d’améliorer les délais

Aujourd’hui, 2 081 personnes sont toujours dans l’attente d’un entretien par les services de l’État. «Toutefois, ce chiffre doit être nuancé, car un certain nombre de ces demandeurs ne sont pas soumis à un tel entretien. Il s’agit notamment des enfants en bas âge, des personnes pour lesquelles le Luxembourg n’est pas compétent conformément au Règlement Dublin III ou encore de celles ayant tacitement renoncé à leur demande bien que la procédure ne soit pas encore définitivement clôturée», précise le ministre. Il assure également que les demandeurs ont été informés des retards dans le traitement de leur demande et ont la possibilité d’en connaître les raisons.

Face à l’allongement de ces demandes, le gouvernement s’est de nouveau engagé à réduire au plus vite les délais de procédure. Il souhaite notamment concentrer ses efforts sur l’augmentation des ressources humaines, la formation des agents, l’amélioration des procédures internes et la digitalisation. De ce fait, le ministre a annoncé qu’une nouvelle application informatique de gestion de la procédure de protection internationale est sur le point d’être finalisée. Le lancement est prévu pour juin 2025.

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