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Délocalisations chez ArcelorMittal : les syndicats organisent un piquet de protestation à midi


Plusieurs centaines d’emplois sont menacés par ce projet d’après les syndicats. (Photo: archives editpress/julien garroy)

Une manifestation organisée par le Comité d’entreprise européen aura lieu à midi devant le siège d’ArcelorMittal pour protester contre un projet de délocalisation vers l’Inde.

Le projet de délocalisation des fonctions support d’ArcelorMittal vers l’Inde ne passe pas auprès des syndicats. Alors que 2 000 emplois seraient menacés, le Comité d’entreprise européen dénonce le «mépris flagrant de la direction pour le dialogue social» ainsi qu’une stratégie «opaque, autoritaire et destructrice.» Pour s’y opposer, les syndicats ont annoncé l’organisation d’un piquet de protestation ce mercredi midi devant le siège du groupe.

Lors de la dernière réunion, organisée les 20 et 21 mai, les représentants du personnel ont regretté que la direction refuse de fournir les informations indispensables à une véritable consultation. «C’est une insulte au rôle des instances représentatives du personnel, mais surtout un affront aux travailleuses et travailleurs qui font vivre ce groupe industriel au quotidien.» Pour le Comité d’entreprise, ce projet n’est ni justifié, ni acceptable et n’est motivé que par une logique «purement financière, déconnectée de toute responsabilité sociale ou territoriale.»

Alors que la Commission européenne a annoncé un plan de soutien à l’acier européen, comportant une limitation des importations et un renforcement des taxations carbone aux frontières, les syndicats voient dans cette délocalisation un acte d’auto-sabotage de la part du groupe. «Ce nouveau cadre, en cours de mise en œuvre, vise à rétablir une dynamique positive dans les mois à venir, en protégeant le secteur et en restaurant la confiance des industriels.»

Suspendre «immédiatement» le processus

Pour les représentants du personnel, ArcelorMittal a donc tout intérêt à se préparer à reconquérir des parts de marché et ne devrait donc pas supprimer des postes clés, ni se priver de «compétences humaines précieuses.» Une situation d’autant plus inacceptable que l’entreprise «bénéficie d’aides publiques, de subventions à la décarbonation et de soutien politique», rappelle les syndicats.

Ces derniers appellent donc à la mobilisation et souhaitent aller au-delà de la manifestation organisée ce mercredi. Le Comité d’entreprise veut aussi saisir les autorités européennes et exige la convocation immédiate du Comité de dialogue social sectoriel ainsi que la suspension «immédiate» du projet, déjà en cours sur certains sites. «Le Comité d’entreprise européen n’oublie pas que derrière chaque euro économisé, ce sont des femmes, des hommes, des familles qui sont touchées. »

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