Mis sous pression par Donald Trump, le gouvernement luxembourgeois se dit conscient que son effort de défense devra encore augmenter. Les 2 % du revenu national brut, l’actuel minima imposé par l’OTAN, sera atteint en 2030.
Avant de partir pour Munich, où a lieu ce week-end la Conférence sur la sécurité, le Premier ministre, Luc Frieden, a dressé, vendredi, une image inquiétante de la situation internationale. «Nous devons constater que l’Europe n’a pas beaucoup d’amis dans le monde», lance-t-il. L’administration du président américain, Donald Trump, «veut dicter aussi à quoi doivent rassembler le monde et l’Europe». Pour y faire face, il ne faudrait non seulement chercher à «rester un partenaire des États-Unis», mais aussi se montrer «un peu plus décidé» en tant que Luxembourgeois et États membres de l’UE.
L’indépendance politique, économique, énergétique et militaire serait à renforcer. Dans le domaine de la défense, un investissement supplémentaire sera nécessaire, souligne Luc Frieden. La ligne de conduite devrait être d’acquérir ensemble du matériel, pour que les armées européennes deviennent plus interopérables, tout en cherchant les sources de financement nécessaires. Le gouvernement ne se dit pas opposé à ce que l’UE contracte des dettes en commun.
Rapide rencontre avec J. D. Vance
D’ici à 2030, l’effort de défense du Luxembourg devrait enfin atteindre les 2 % de son revenu national brut (RNB), l’actuel minima imposé par l’OTAN. «Il s’agit déjà de beaucoup d’argent, mais les discussions sont en cours pour augmenter ce pourcentage. On doit se préparer à payer plutôt 3 % que 2 %. Aucune décision n’est cependant encore prise», avance le Premier ministre. Il est prévu d’augmenter à 1,5 milliard d’euros l’effort de défense pour atteindre les 2 % du RNB.
À Munich, le chef du gouvernement luxembourgeois n’aura pas de réunion bilatérale avec le nouveau vice-président américain , J. D. Vance. Un bref échange a cependant eu lieu, lundi, en marge du sommet sur l’IA à Paris. Lors de cet entretien, J. D. Vance aurait reconnu l’étroite amitié qui lie le Grand-Duché et les États-Unis.