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Défaits par Malines, les Roud Léiwen inquiètent avant les Pays-Bas


Vincent Thill et l'entrejeu luxembourgeois cul par-dessus tête, mercredi soir au stade Achille-Hammerel. (photo Julien Garroy)

La composition d’équipe de Luc Holtz contre Malines, mercredi soir, en a dit long : il s’agissait certainement du onze de base qu’il imaginait contre les Pays-Bas dimanche (18h). Mais ce fut terrible…

Menés 0-3 après quinze minutes de jeu, avec un Ricky Delgado pas dans le coup à droite, une énorme perte de balle de Vincent Thill et une relance ratée de Ralph Schon, les Roud Léiwen, disons-le franchement, ont été inquiétants. Et ces trois-là ne sont pas seuls, dans l’esprit du sélectionneur, à mériter des blâmes…

Il y a des signes en lesquels il faut croire. Et voir un Maxime Chanot titularisé contre Malines alors qu’il venait à peine de descendre de l’avion est un indice majeur : Holtz a vraisemblablement aligné sur la pelouse difficile du stade Achille-Hammerel le onze de base qu’il imagine contre les Pays-Bas dimanche soir. Ou plutôt non : qu’il imaginait contre les Pays-Bas.

Schon prend trois buts en quinze minutes

C’est qu’il y en a, des garçons qui vont gamberger d’ici à la rencontre avec les Oranje. Ricky Delgado, qui a toujours plus ou moins assuré lors de ses matches internationaux, a quand même bien coulé, par moments, sur son côté droit et il ne s’agissait que de Malines. Alors forcément, son repositionnement dans l’axe après la pause tandis que Malget partait, lui, sur le côté droit rebat déjà toutes les cartes du secteur défensif : si Jans, qui a joué dimanche contre Anderlecht et ne pouvait décemment pas faire plus de 45 minutes contre Malines, avait pu rester sur la pelouse, n’est-ce pas lui qui serait reparti à droite, Malget restant dans l’axe?

Il y a deux autres cas épineux parce qu’ils touchent des garçons à protéger. Au premier chef, Ralph Schon. Le portier était là pour se rassurer. C’était nécessaire, attendu de tous les doutes qui escortent la gestion du poste de gardien de but après la blessure de Moris et la relative mise à l’écart de Joubert. Difficile de vivre avec ça sur les épaules. Encore plus quand on prend trois buts en quinze minutes, notamment sur une mauvaise relance (0-3, 16 e ) et qu’on n’a pas eu le temps de sortir la moindre vraie parade… Holtz le savait en optant pour le non-rappel de Joubert et ils seront deux à devoir assumer.

Un sélectionneur et un gardien de but. Ce dernier ne peut pas grand-chose à l’avalanche du premier quart d’heure, mais cela ne veut pas dire que cela doit le rassurer…

Bensi peut-il postuler d’entrée?

Il y aura aussi un petit boulot à mener auprès de Vincent Thill ces 72 prochaines heures. Car les décrochages du petit génie du FC Metz et ses prises de risque dans des zones potentiellement mortelles ont fini par coûter un but, hier, quand une perte de balle a laissé la défense sans aucune ressource pour empêcher Veseljnovic de doubler le score (0-2, 13 e ).

Au moment où Stefano Bensi revient lentement (mais est encore a priori bien trop court physiquement pour postuler), forcément, ce genre de dérapage qu’on pardonne encore facilement à un ado de 16 ans qui prend ses responsabilités, interpelle un petit peu. Enfin non, beaucoup : pour la première fois, Holtz l’a mis hier dans le même sac que tous les garçons auxquels il avait quelque chose à reprocher, c’est-à-dire une grande partie de l’entrejeu (même Bohnert, bon offensivement mais pas défensivement).

Citant son nom dans la liste de ses déceptions de la soirée, assénant que la mentalité chez certains ne collaient pas. Bref, Vincent Thill, tout doucement, commence aussi à avoir les mêmes problèmes que les adultes. Et à s’en faire, donc, pour sa place contre les Pays-Bas en fin de semaine. Puisque lui, comme Bohnert et Philipps, a cédé sa place à la pause. Luc Holtz, à la question de savoir si le onze qui a commencé était bien celui qu’il comptait aligner d’entrée face aux Oranje, s’est d’ailleurs fendu d’un cinglant : « Ça l’était oui. Éventuellement… »

Tout, cependant, n’a pas été à jeter. Les Dudelangeois Da Mota et Turpel ont prouvé que leur degré de forme du moment, en club, peut survivre à une opposition plus consistante. Même s’il a encore fallu quelques occasions à Turpel pour parvenir à scorer  : avant et après avoir poussé au fond en étant presque, sur la ligne de but, un centre de son coéquipier de club (1-3, 54 e ), il a touché le poteau sur un tir excentré (1 re ) et buté sur Coosemans en face-à-face (64 e ). Sébastien Thill, auteur d’une belle entrée en jeu, lui aussi, a, du plat du pied, sauvé un tant soit peu l’honneur de cette équipe franchement décevante (2-4, 78 e ).

Julien Mollereau

Luxembourg-Malines : 2-4

Stade Achille-Hammerel. Pelouse horrible. Arbitrage de M. Bindels, assisté de MM. Mateus Santos et Da Silva. 100 spectateurs payants.

Évolution du score  : 0-1 Rits (10 e ), 0-2 Veseljnovic (13 e ), 0-3 Jaadi (16 e ), 1-3 Turpel (54 e ), 1-4 Peffer (69 e ), 2-4 S. Thill (78 e ).

LUXEMBOURG  : Schon – Delgado (67 e Skenderovic), Chanot, Malget (63 e Mahmutovic), Jans (46 e Jänisch) – Mutsch, Philipps (46 e Holter), Bohnert (46 e S. Thill), Da Mota (63e Kerger) – V. Thill (46 e Bensi), Turpel (67 e Luisi).

MALINES  : Coosemans – Chen, Vitas, Vanderberghe, Cobbaut – Rits, El Messaoudi – Matthys, Jaadi, Schouterden – Veseljnovic.

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