Décès du pape : «C’est bizarre de le voir mort alors qu’on l’a vu en personne»

Au lendemain de l’annonce du décès du pape, cette famille de Dudelange, qui avait rencontré le pape en septembre, témoigne de son choc et de son espoir pour l’avenir.

Leur rencontre en septembre dernier, lors de la visite du pape à Luxembourg, nous avait marqués. Marylène et ses deux fils, Adrien et Marwin, forment une vraie famille de passionnés. Venus de Dudelange, ils figuraient parmi les premiers spectateurs présents devant le Palais grand-ducal pour tenter d’apercevoir le souverain pontife.

Comme pour beaucoup de fidèles, la nouvelle du décès les a choqués. «C’est un ami qui m’en a parlé en premier, mais je n’y ai pas cru tout de suite. Alors, je suis allé vérifier moi-même dans les médias… et là, j’ai vu et lu la terrible vérité. J’étais bouleversé», confie Adrien.

Le jeune homme est passionné depuis l’enfance. Enfant de chœur, membre de la chorale et du club de lecture de la paroisse de Dudelange, il multiplie les casquettes. «Je suis très attristé par ce qui s’est passé et je prie chaque jour un ou deux chapelets pour le repos de son âme.»

Pour son petit frère Marwin, la nouvelle a également été un véritable choc : «Mon fils, Marwin, était vraiment choqué et n’arrivait pas le croire. Il criait dans la maison : « Oh non, mon ami vient de mourir« , puisque sa rencontre l’avait fortement marqué», raconte Marylène, la maman.

L’adolescent de 12 ans, atteint d’une maladie auto-immune intraitable, a en effet trouvé sa voie grâce à la religion. Marylène aussi a été «surprise» et «un peu choquée», bien qu’elle s’y attendait, au vu de l’état de santé du pape. «C’est quand même un sentiment bizarre de le voir mort dans le cercueil alors qu’on l’a vu en personne il y a quelque mois. Mais bon, il avait un certain âge et il était malade.»

Une rencontre inoubliable

Pour Adrien, son décès est une grande perte. «Un pontife si particulier, si proche des gens, nous a quittés.» Il décrit le pape François comme «un père très sympathique et profondément humble».

«Il s’était tourné vers les pauvres et vivait de manière simple, ce que j’ai toujours admiré chez lui», dit-il. «C’était un pape du peuple, il n’avait pas peur de rencontrer les gens simples et il ne voulait pas être plus que nous», confirme Marylène.

Adrien espère que le prochain pape sera tout aussi «engagé» que François. Il souhaiterait que son successeur soit «quelqu’un qui se dévoue avec la même sincérité». Et si la famille attend le conclave avec impatience, ils osent aussi espérer un futur pontife luxembourgeois : «Qui sait, peut-être que le prochain pape vient du Luxembourg, alors Marwin serait le plus heureux, car il connaît personnellement le cardinal Hollerich», sourit Marylène.

Ce qui est sûr, c’est que tous trois gardent un précieux souvenir de leur rencontre avec le pape. «Je suis reconnaissant d’avoir eu l’opportunité de le voir en personne lorsqu’il est venu au Luxembourg en septembre dernier», souffle Adrien.

D’autant plus que le jeune homme avait reçu un cadeau de sa part. Tout comme son petit frère, qui avait eu l’opportunité de discuter avec le pape deux fois. Ce dernier lui avait même signer un autographe et offert un rosaire noir, un chapelet et des bonbons en cadeau.