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De Superjhemp Retörns : après le carton au ciné, un roman-photo

Superjhemp est en train de battre des records en salle. Son «papa», Lucien Czuga, propose un making of du film, un objet décalé entre ciné, livre et BD.

©Lucien Czuga

©Lucien Czuga

Jamais un film luxembourgeois n’avait attiré autant de spectateurs au cinéma que De Superjhemp Retörns. En moins de sept semaines, le film de Félix Koch titille les 50 000 entrées payantes, alors que le record était jusque-là la propriété de Congé fir e Mord d’AFO (sorti en 1983 et qui avait attiré 42 619 spectateurs en salle). «C’est fou, lance le scénariste, Lucien Czuga, le film marche super bien et les retours sont superbes.»

«Il y a des gens qui n’étaient pas allés au cinéma depuis 20 ans et qui y sont retournés pour Superjhemp. Des gens qui sont allés le voir deux, trois fois. Des jeunes de 15 ans, blasés, sont venus me voir pour me dire que c’était ‘Mega’. Et on m’a dit que lors de certaines séances, les gens ont applaudi spontanément», ajoute-t-il, ravi.

Ravi aussi de la sortie, vendredi dernier, de son De Superjhemp Retörns – De Making Öf vum Film. Une manière de redonner une vie éditoriale à son superhéros. Pas question de refaire ici une BD – le dessinateur de la série, Roger Leiner, est décédé en 2016 –, mais Lucien Czuga n’est pas à court d’idées. Il propose donc un making of à sa manière. Il explique la genèse du film, interviewe le réalisateur, Félix Koch, ainsi que le producteur, Claude Waringo de Samsa Film, puis présente les comédiens avant de reprendre le récit du long métrage, dans une sorte de roman-photo. «J’ai pu assister à tout le tournage du film et j’ai été tellement impressionné qu’il fallait absolument que je raconte cette histoire», note-t-il.

« La cerise sur Superjhemp »

Une histoire qu’il raconte, bien évidemment, à sa sauce, avec son humour habituel, son irrévérence naturelle et son amour pour l’absurde et le non-sens. Le making of est enrichi de quelques images du story-board réalisé par Félix Koch et aussi par quelques anecdotes : sur la police qui a débarqué sur le tournage au moment où l’ «Avant-Premier» est accroché en haut de la Corniche, ou sur la gentillesse du Grand-Duc qui avait accepté de prêter le Palais pour tourner quelques scènes – ce qui n’a finalement pas pu se faire.

Un livre pour «rendre un dernier hommage à Roger», souligne Lucien Czuga. De quoi aussi «boucler ce projet de film sur lequel on a travaillé cinq ans», ajoute-t-il. De quoi, enfin, se faire plaisir, et faire plaisir, une dernière fois, aux fans du Superjhemp. Aux historiques comme à ceux qui l’ont découvert à travers le film. «Ce livre est la cerise sur le gâteau, la cerise sur Superjhemp !»

L’album, proposé uniquement en langue luxembourgeoise – sans traduction –, sera dédicacé par l’auteur dans les librairies Ernster les 15 et 22 décembre à la Belle Étoile, le 16 au City Concorde et le 21 à Bascharage.

Pablo Chimienti