La ministre de la Santé, Martine Deprez, indique que le nombre total d’agressions a plus que doublé entre 2019 et 2023 dans certains centres hospitaliers du pays.

Les établissements hospitaliers sont-ils de plus en plus confrontés à des problèmes d’insécurité ? C’est la question parlementaire que pose le député Laurent Mosar (CSV) à la Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez.

Dans sa réponse, elle divulgue des chiffres qui confirment les interrogations du député. On apprend que le nombre total d’agressions signalées (avec ou sans déclaration à la AAA) a plus que doublé entre 2019 et 2023 dans certains centres hospitaliers, avec une hausse d’environ 30% sur la seule période de 2022 à 2023.

Pour 2023, le nombre d’agressions enregistrées auprès du CHL et des HRS s’élève à environ 185 cas. Ces chiffres sont recueillis et analysés via les systèmes internes de signalement des événements indésirables. «Les données disponibles montrent une tendance à la hausse dans les différents établissements hospitaliers qui ont commencé à effectuer un reporting détaillé et à signaler ces incidents depuis 2019», note la ministre.

Plusieurs mesures
pour aider le personnel

Affiches de sensibilisation, formations du personnel… En réponse à cette inquiétante montée de l’insécurité dans les hôpitaux, plusieurs mesures ont été mises en place. Par exemple, à la suite d’une agression, les victimes sont reçues par les membres de la direction, afin de témoigner de leur soutien, proposer un soutien psychologique si nécessaire, et informer sur la possibilité de déposer plainte auprès de la police. Aussi, des agents de sécurité présents au sein des établissements peuvent être appelés en cas de besoin.

«Aucune dotation spécifique en personnel n’est prévue pour la sécurité puisque les établissements hospitaliers concluent des contrats avec des sociétés prestant lesdits services», indique Martine Deprez. Pour autant, les dotations financières pour la sécurité dans les centres hospitaliers ont régulièrement augmenté. Voici à combien elles s’élèvent en 2025 :

Pour conclure, pour répondre à la dernière question de Laurent Mosar, qui s’interroge sur la présence d’endroits spécifiques étaient prévus pour isoler les patients agressifs, Martine Deprez a répondu qu’aucune «zone spéciale» n’était intégrée aux établissements.